Le phénomène des kidnappings a connu une «régression sensible» en 2011 à travers la wilaya de Tizi-Ouzou où il a été enregistré l'enlèvement de sept (7) personnes contre 16 en 2010, a indiqué mercredi le commandant du groupement local de la Gendarmerie nationale. Expliquant les raisons de la baisse de cette forme de criminalité, le colonel Salim Benazouz a mis en avant, lors d'un point de presse consacré au bilan des activités de ce corps constitué, «le renforcement de la présence, sur le terrain, des éléments des unités opérationnelles de la Gendarmerie nationale qui a élargi son champ d'intervention extra-muros jusqu'aux confins des localités les plus éloignées». Ce responsable a aussi fait cas, dans ce contexte, du recrutement, durant l'année écoulée par le groupement, de 270 gendarmes, entre officiers, sous officiers et auxiliaires d'armes. Evoquant la couverture sécuritaire du territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou, le colonel Benazouz a annoncé l'ouverture, durant l'année en cours, de «plus d'une dizaine de brigades» qui viendront s'ajouter aux 29 unités territoriales opérationnelles, sachant, a-t-il précisé, que «les communes non pourvues de brigades de Gendarmerie sont couvertes par des unités les plus proches, en attendant l'implantation d'une brigade à leur niveau.» Le renforcement du déploiement des hommes en vert, notamment au niveau des points sensibles, a été également, selon la même source, «à l'origine de la régression des crimes contre les personnes», avec l'enregistrement d'une centaine d'affaires contre 120 en 2010. En matière de délits, il a été signalé, par contre, une augmentation de cas en 2011, soit 1365 contre 1205 en 2010. Le traitement de l'ensemble de ces affaires criminelles et délits, par les unités territoriales du groupement de la Gendarmerie nationale, a donné lieu à l'interpellation de 165 personnes dont 119 mises en détention préventive, et la remise en liberté de 46 autres prévenus. Parmi les plus importantes affaires criminelles élucidées, ce responsable a cité les agressions perpétrées contre des citoyens par le gang de Fréha, dont les éléments se déguisaient en terroristes et opéraient à l'aide d'armes à feu, dans la région du flanc nord-est de la wilaya, pour enlever et racketter des personnes, à l'instar de l'enlèvement d'un entrepreneur de la région. Une autre bande de malfaiteurs, qui sévissait dans la région des Ouacifs, s'était «spécialisée», selon la même source, dans des attaques à main armée contre des pharmacies pour s'emparer de leurs recettes. Le traitement de ces affaires de grand banditisme s'est soldé par la récupération, par la Gendarmerie nationale, de huit (8) armes à feu, dont deux fusils d'assaut, a ajouté le colonel Benazouz.