Un accord visant à proposer des formations de six mois et des stages aux migrants vulnérables vivant en Sicile, a été paraphé entre l'organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Fondation d'Harcourt basée à Genève, a indiqué hier l'OIM dans un communiqué. Ce projet pilote, financé par la Fondation d'Harcourt, vise à renforcer les compétences individuelles et à développer le potentiel des migrants vulnérables afin de permettre leur intégration dans la communauté locale et leur inclusion dans le marché du travail local, a-t-on expliqué. Fabio Montauti d'Harcourt, président de la Fondation, a expliqué à cet égard, que «la décision de mettre en œuvre ce projet fait suite à la réalisation d'une évaluation commune avec l'OIM, conduite l'année dernière dans la ville sicilienne de Palerme». Elle a révélé que «les services sociaux locaux n'étaient pas en mesure de satisfaire tous les besoins des migrants vulnérables, dont le nombre a considérablement augmenté depuis la crise libyenne». Dans le cadre du projet, qui débutera en avril et qui sera mis en œuvre en coordination étroite avec les ONG et les services sociaux locaux, l'OIM, en partenariat avec Missione Speranza e Carita, «identifiera 50 candidats parmi un groupe de 100 migrants vulnérables», selon le communiqué. «Les 50 migrants sélectionnés se verront proposer des formations de six mois et des stages dans des entreprises privés, des coopératives et des multinationales, afin de les aider à acquérir des compétences ou à les améliorer», a-t-on ajouté. Pendant leur formation, la Fondation d'Harcourt financera leur salaire et les entreprises leur fourniront une assurance couvrant les blessures et les maladies, selon l'OIM. «Les migrants sont issus de milieux divers. Il s'agit de victimes de traite, de mineurs non accompagnés, de personnes vivant avec un handicap et de victimes d'exploitation. D'ici la fin du projet, ils auront acquis de nouvelles compétences qui leur permettront de trouver des emplois stables», a précisé José Angel Oropeza, chef de mission de l'OIM en Italie. Les réfugiés sont transférés vers des centres d'accueil et d'hébergement en attendant que les commissions territoriales relevant des services du ministère de l'Intérieur, composées de représentants du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), se prononcent sur leurs demandes d'asile et leurs cartes de séjour. Le droit italien autorise des recours en cas de refus d'une demande d'asile. Les demandeurs d'asile ont droit au séjour durant la période de recours. Les membres de la délégation algérienne qui ont participé à cette mission d'étude d'une semaine ont rencontré les représentants de bureaux et de départements gouvernementaux italiens en charge des questions de l'immigration et de la gestion des affaires des réfugiés, notamment le Bureau de l'immigration et des libertés auprès du ministère de l'Intérieur et des départements et commissions régionales chargés de l'examen des dossiers de demande d'asile. Les membres de la délégation algérienne ont également rencontré les représentants de plusieurs organisations, à savoir le Bureau régional du HCR à Rome, le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) et l'Union des juristes italiens (UJI). La délégation a également visité des centres d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile à Rome et Crotone (600 Km au sud de l'Italie). Cette mission d'étude, composée de représentants d'instances impliquées dans la gestion de l'immigration, s'inscrit dans le cadre du projet «Algérie, renforcement des capacités de gestion des flux migratoires mixtes». Financé par la Commission européenne, ce projet entre dans le cadre de la coopération entre la CNCPPDH et le CIR, avec la coordination de l'UJI.