L'annonce faite par Abdelmalek Sellal, le 04 Oc-tobre dernier, n'est pas restée lettre morte. La décision prise par le gouvernement de réserver les appels d'offres pour la construction des infrastructures hydrauliques aux seules entreprises algériennes vient d'être traduite dans les faits. L'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) a lancé, dimanche 11 octobre, deux appels d'offres restreints pour la construction de deux barrages destinés aux entreprises nationales, publiques et privées. Les deux projets concernent respectivement les wilayas de Médéa et M'sila. Les candidats doivent disposer d'un niveau de qualification élevé dans le domaine de l'hydraulique et d'une expérience dans la réalisation: avoir construit au moins un barrage en terre ou enrochement dont le volume des travaux est égal ou supérieur à un million de m3, selon l'ANBT. Auparavant et la veille de l'annonce faite par le Ministre des Ressources en eaux, COSIDER a remporté un marché de construction du barrage de Tagharist dans la wilaya de Khenchela suite à un appel d'offres national et international. Au-delà de permettre à l'économie nationale d'économiser une grande partie de sa facture d'importation des services, qui s'élevait à 11 milliards de dollars en 2008, cette mesure permet aux entreprises nationales et privées algériennes de décrocher le maximum de contrats publics. Les entreprises algériennes ont souvent, par le passé dénoncé le «favoritisme» accordé aux entreprises étrangères et la marginalisation du potentiel algérien.