La mission d'observation électorale (MOE) de l'Union européenne (UE), dont l'équipe cadre est arrivée à Alger la veille du lancement de la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai prochain, a déjà élaboré un premier rapport sur le déroulement de la première semaine de campagne, a-t-on appris lundi auprès de la mission. «Nous avons élaboré le premier rapport de notre mission sur la base des rapports des observateurs européens répartis sur les 48 wilayas du pays», a déclaré à l'APS M. Miguel Marques, chargé de communication de la mission. Mais, il n'a donné aucune autre indication sur le contenu du rapport, se bornant à souligner ‘'ne me demandez pas le contenu du rapport car c'est un document interne et confidentiel''. Ainsi, deux autres rapports hebdomadaires internes seront établis avant la date du scrutin, selon M. Marques qui a rappelé que les premières conclusions de la mission seront communiquées durant les deux jours qui suivent l'annonce des résultats provisoires du scrutin. Le porte parole de la mission s'est également abstenu de s'exprimer sur les conditions de travail de la mission durant la première semaine de la campagne pour législatives 2012, lancée le 15 avril. Le président de la mission Ignacio Sanchez Salafranca avait affirmé lundi dernier à Alger avoir «reçu toutes les garanties pour accéder à toutes les phases du processus électoral». M. Salafranca, qui avait regagné Bruxelles la semaine dernière, est attendu de nouveau à Alger vendredi 27 avril, selon M. Marques. Une rencontre» restreinte et informelle» avec la presse a été programmée pour vendredi après-midi, a indiqué la même source. Outre les rencontres avec les autorités algériennes, les membres de la CNISEL (Commission nationale de surveillance des élections législatives), l'équipe-cadre de la mission a eu des entretiens avec deux ONG algériennes, a indiqué M. Marques. Faute de temps, la CNSEL (commission de supervision des élections) «n'a pas pu recevoir les experts européens», a-t-il souligné. Première du genre La mission, première du genre dans l'histoire des législatives en Algérie, déployée par l'UE à la demande du gouvernement algérien, est dirigée par une équipe cadre, composée de neuf experts en plus de son président. Une quarantaine d'observateurs des Etats membres de l'UE, de la Norvège et de la Suisse, appelés «équipe-cadre de long terme», leur séjour étant de trois mois (avril-juin), assiste la délégation dans le travail de proximité à travers les 48 wilayas du pays. Depuis le 15 avril, ces observateurs se sont rendus dans plusieurs wilayas du pays dont Constantine, Annaba, Tebessa, Bechar, Mila et Msila. Une autre mission de l'UE de «courte durée», composée d'une soixantaine d'experts, doit se rendre en Algérie le 4 mai prochain pour assurer la mission d'observation durant la journée des élections. Avec l'arrivée prévu le 7 mai prochain d'une dizaine de membres du Parlement européen et l'assistance d'une vingtaine d'ambassadeurs de l'UE à Alger, le jour du scrutin verra la présence de quelque 150 observateurs européens. Les observateurs de l'UE ambitionnent d'»identifier les points forts et les points faibles du processus électoral» afin d'établir, en juin ou en juillet, un rapport final «indépendant contenant des recommandations devant, selon les propos du parlementaire, «aider à améliorer» le système électoral algérien, précisait M. Salafranca.