La mission d'observation électorale de l'Union européenne (MOE-UE) ainsi que la mission du Parlement européen ont salué samedi à Alger les résultats obtenus par les femmes algériennes à l'issue du dernier scrutin législatif. Les candidates femmes ont arraché 145 sièges parmi les 462 que compte la nouvelle APN, un taux qui passe à 31,38% contre 7% seulement dans l'assemblée sortante. Aux élections de 2007, les femmes n'avaient décroché que 31 sièges sur les 389 sièges à pourvoir. «C'est un grand progrès (...) notre constat est très, très positif en ce qui concerne le quota des femmes» à l'APN, a déclaré le chef de la MOE-UE, José Ignacio Salafranca lors d'une conférence de presse. La présidente de la délégation du parlement européen, Tokia Saifi a, de son côté, salué le fait que la loi algérienne donne une place plus importante aux femmes dans la vie politique. «Les résultats obtenus par les femmes constituent pour nous un pas très encourageant», a-t-elle estimé. Ce résultats a été obtenu grâce à l'adoption fin 2011 d'une loi relative à la représentativité féminine au parlement, qui impose aux partis un quota féminin de 20 à 50% sur leurs listes électorales. Les candidates du parti du Front de libération nationale (FLN) ont glané 68 sièges sur les 220 remportés par le parti, qui a frôlé la majorité absolue à ces élections. Les candidates du Rassemblement national démocratique (RND) arrivent en deuxième position avec 23 sièges (sur 68 obtenus), suivies des élues de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV, MSP, El-Islah et Ennahda) avec 18 sièges (sur 48). Les élues du Parti des travailleurs viennent en quatrième position avec 10 sièges sur les 20 décrochés par le parti. Sur près de 25.000 candidats au scrutin de jeudi, il y avait 7.700 femmes.