Les participantes au 4éme forum méditerranéen des femmes entrepreneurs, ouvert lundi à Alger, ont appelé à une plus grande intégration des femmes dans le monde des affaires et à promouvoir le partenariat et les échanges d'expériences entre les pays du Sud et du Nord de la méditerranée. Cette rencontre, placée sous le thème «pour un partenariat concret entre le Nord et le Sud de la méditerranée», constitue un espace d'échanges entre les femmes entrepreneurs algériennes et leurs homologues méditerranéennes afin de participer à la croissance économique et de créer de la valeur ajoutée, a indiqué la ministre déléguée chargée de la famille et de la condition féminine, Mme Nouara Saadia Djaafar. La ministre a souligné les efforts déployés par l'Algérie pour intégrer davantage les femmes algériennes dans le monde entrepreneurial, et développer cette réflexion sur les plans régional et mondial. Mme Djaafar a annoncé, à cette occasion, l'organisation prochaine, à l'initiative de l'Algérie, d'un congrès arabe de l'entreprenariat, déplorant la faible participation (13%) des femmes du monde arabe dans la gestion des entreprises. Elle a relevé également l'intérêt accordé par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, à l'émancipation politique et économique de la femme qu'il ne faut donc plus confiner, a-t-elle ajouté, ‘'à certaines professions comme l'enseignement et la médecine, mais l'élargir à l'entreprenariat au féminin''. Intervenant à son tour, le directeur général de la PME au ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'Investissement, M.Ammouri Brahiti a indiqué que sur un total de quelque 660.000 PME, seulement 115.000 d'entre elles sont gérées par des femmes, un nombre «assez faible» au regard des mesures prises par l'Etat pour encourager la création d'entreprises. Il a appelé dans ce cadre à évaluer l'impact de ces mesures et à identifier les contraintes qui entravent l'émergence des PME afin d'initier d'autres dispositifs innovants, adaptés aux spécificités de ces entreprises et particulièrement les toutes petites entreprises (TPE). Opportunités Il s'agit d'instaurer un environnement propice au développement des affaires et de fructifier les initiatives privées dans le développement économique hors hydrocarbures, ce qui offre des opportunités de rapprochement et de partenariat entre les pays de la méditerranée, a-t-il ajouté. De son côté, M.Tahar Khellil, récemment élu vice-président de l'Association méditerranéenne des chambres de commerce et d'industrie (ASCAME), a exprimé son souhait de voir des partenariats se concrétiser entre les femmes et hommes d'affaires algériens et leurs homologues du bassin méditerranéen. M.Khellil, également président de la Chambre algérienne de commerce et de l'Industrie (CACI), a appelé les opérateurs économiques du bassin méditerranéen à transmettre leur expertise et savoir faire aux entreprises algériennes. Dans le même ordre d'idées, Mme Samira Hadjdjilani, présidente de la SEVE, organisatrice du Forum, a souligné l'importance d'échanger les expériences entre les femmes chefs d'entreprises algériennes et leurs homologues méditerranéennes. « Je suis présente à ce forum pour étudier les possibilité de lier des relations de partenariat mutuellement bénéfiques avec des femmes algériennes notamment dans le secteur du tourisme», a indiqué Mme Victoria Turno, représentante d'une association féminine espagnole. Pour elle, la femme méditerranéenne devrait contribuer davantage au développement économique et apporter des changement, puisqu'elle représente prés de 60% de la population des pays de la méditerranée. Cette rencontre de deux jours regroupe des représentants d'institutions publiques et des associations de femmes chefs d'entreprises venues notamment de Grèce, de Croatie, d'Espagne et du Liban.