Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, M. Zaim Bensaci, qui participe au forum international «Planète PME», qui s'est ouvert mardi à Marseille, a souligné que l'Algérie «s'affirme davantage» sur le plan méditerranéen où «elle a un grand rôle à jouer». Dans une déclaration à l'APS, M. Bensaci a estimé que la participation de l'Algérie à ce forum confirme la volonté du pays à s'affirmer davantage dans le bassin méditerranéen où «elle a un grand rôle à jouer». M. Bensaci a aussi fait part de ses nombreux contacts avec des décideurs politiques et opérateurs économiques de différents pays du pourtour méditerranéen, relevant qu'à leurs yeux «le marché algérien est devenu très attractif». M. Bensaci a souligné la nécessité de consolider les flux d'investissements vers l'Algérie, notamment «sous forme de partenariat ou par le canal de la sous-traitance», dans une optique d'échanges «gagnant-gagnant». Des membres du Conseil national consultatif et plusieurs entrepreneurs algériens participent à ce forum de la PME qui entend, selon ses organisateurs, «placer la cause des petites et des moyennes entreprises au cœur de l'actualité». «Planète PME», organisée par la Confédération générale française des PME (CGPME), prévoit, à travers des tables rondes, des conférences, des stands d'expositions par pays, dont l'un est animé par les entrepreneurs algériens sur «la manière dont les entreprises peuvent devenir le moteur du développement» de la Méditerranée. Lors de la première séance plénière, il a été «question des enjeux du développement de la Méditerranéen, de ses défis, de la manière dont les entreprises peuvent être accompagnées, pour contribuer au projet» d'Union pour la Méditerranée (UPM), ont indiqué les organisateurs. Pour eux, «la mondialisation entraîne le développement de grandes forces régionales qui investissent, créent de la croissance et exportent». Dans cette dynamique mondiale, faire des entreprises le moteur pour le projet européen d'UPM, «c'est d'abord faciliter, encourager, soutenir les échanges professionnels entre toutes les entreprises et tisser le réseau de PME qui sera seul gage d'une croissance durable». «C'est ensuite accepter un partenariat à égalité entre tous les pays concernés» et «mettre en commun les outils indispensables à la promotion des investissements au niveau bancaire, comme à ceux de la recherche, de l'innovation et des transferts de technologies» ont-ils ajouté.Dans l'attente de ce projet européen d'UPM qui reste à préciser, dans ses contours, ses modes et financement, ses visions de partenariat, l'Institut de sondage Ipsos, à l'occasion de Planète PME, a réalisé auprès de 933 entrepreneurs méditerranéens, dont des Algériens, un sondage faisant ressortir «des attentes sur les aides, sur les outils à la création et le développement d'entreprises, sur une fiscalité harmonisée, ou encore sur les soutiens à l'innovation». Ainsi, «le projet d'UPM révèle des attentes très fortes des entrepreneurs, notamment en termes de soutien à la création d'entreprises avec 42% des réponses, d'association des PME à l'élaboration des réglementations les concernant (38%) et d'harmonisation fiscale pour 34% des sondés» a rapporté Ipsos. Parmi les mesures qui pourraient être mises en place, la création d'une banque d'investissement est la plus attendue pour 29% des sondés, puis une chambre de commerce et d'industrie spécialement dédiée. Par ailleurs, 35% des entreprises méditerranéennes ont des perspectives d'implantation nouvelles ou de redéploiement mais 67% le feraient dans leur pays d'origine. Les Maghrébins sont plus mobiles que les Européens, note Ipso.