Journée noire, hier, à Alger. Un des quartiers les plus populeux de la capitale a été, hier, le théâtre de scènes d'une violence qu'on croyait oublier. De nombreux actes de vandalisme ont été commis, ainsi, au niveau de la cité Diar Echems où des émeutiers, en majorité des jeunes, s'en sont pris violement non seulement au mobilier urbain mais aussi aux édifices publics et aux forces de l'ordre dépêchées, aussitôt, sur les lieux. Ainsi, de nombreux citoyens de la commune d'El Madania, l'ex Clos Salembier, sont sortis protester contre la crise de logements, et particulièrement les promesses non-tenues des élus locaux en matière d'attribution de terrains d'assiettes. Déchaînés, les manifestants sont restés indifférents aux appels au calme du Wali délégué de la circonscription de Belouizdad, refusant de se disperser. Une rumeur fait état de plusieurs arrestations parmi les émeutiers. Par ailleurs, le bouclage par les forces de l'ordre de ce secteur urbain névralgique de la capitale aura paralysé, hier, les déplacements en véhicules. Plusieurs axes d'ordinaire très fréquentés de la capitale, à l'image de l'avenue Mohamed Belkacemi, l'ex Ravin de la Femme sauvage, sont restés, durant toute la journée d'hier, fermés à la circulation. A signaler que l'établissement l'EEPAD dont le siège social est situé sur cette artère, devait tenir, hier, apprend-on de source sûre, une réunion importante devant sceller le sort du provider en litige commercial avec Algérie Telecom. En vain, le directeur général de l'EEPAD, Nouar Harzallah, a été dans l'obligation d'annuler cette réunion qui augurait, paraît-il, un dénouement pour l'entreprise en difficulté. A l'heure où nous mettions sous presse, le quartier Diar Echems était encore bouclé.