L'Algérie recevra le vaccin contre la grippe A/H1N1 (porcine) à la fin du mois d'octobre, a indiqué, jeudi, le ministre de la Santé, Saïd Barkat. «Théoriquement, l'Algérie re-cevra le vaccin contre la grippe porcine la fin du mois d'octobre et notre commande a été faite à trois laboratoires pharmaceutiques différents», a précisé le ministre en marge de la séance plénière l'APN consacrée aux questions orales. «Nous étions parmi les premiers à nous inscrire sur la liste des acheteurs du vaccin et classés 21es sur 150 inscrits. S'agissant de la situation épidémiologique en Algérie de cette grippe, le ministre l'a qualifiée de «meilleure» par rapport à beaucoup d'autres pays. Il a ajouté que «le nombre de cas enregistrés en Algérie démontre que le système de veille mis en place au niveau des ports et des aéroports répond bien». Il est a rappelé que le nombre de cas de grippe porcine (A/H1N1) enregistrés en Algérie à ce jour est de 53 cas. Pas de manque de médicaments en Algérie Quant aux manques de médicaments soulevés par les professionnels de l'industrie et de l'import liés surtout aux récentes dispositions de la Loi des finances complémentaire, le ministre s'est voulu rassurant. «Il n'y a pas un seul médicament qui manque, notamment les médicaments de traitement du cancer ou des maladies chroniques», a-t-il déclaré. «Au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux, les produits sont disponibles pour toutes les maladies chroniques et pour plusieurs mois», a-t-il précisé. A cet effet, le ministre a estimé qu'«il ne s'agit pas de mauvaise gestion mais de mauvaise perception et, parfois, de mauvaise volonté des prescripteurs et même de ceux qui orientent». En ce sens, le ministre dément les déclarations des experts en médicaments tenus lors du Forum d'El Moudjahid de ce mercredi mais reconnait, de manière implicite, «l'anarchie» qui règne dans la mauvaise gestion des médicaments. Pour rappel, A. Boualleg, président du réseau des associations des malades chroniques, a affirmé à cet effet que «le manque et la pénurie de certains médicaments ont engendré le décès de plusieurs malades». De son côté, un autre expert en pharmacie a relevé que «l'enregistrement des produits locaux est trop lent, ce qui entraîne des pertes en valeur, en volume (stock) et sur la durée de la validité», appelant, à ce propos, à un soutien beaucoup plus important de la part de l'Etat à l'élaboration de cette politique de gestion. Cet expert indiquera que la production nationale de médicaments représente 75 à 80% du marché des médicaments. A ce sujet, un représentant des opérateurs en pharmacie (UNOP) a invité le ministère à débattre de la situation et à se concerter avec les différents acteurs du secteur. A cet effet, il a notamment réclamé la publication des décisions d'enregistrement dans le bulletin officiel du ministère et Santé. Pour éviter les pénuries et le manque des médicaments dans les pharmacies centrales des hôpitaux, les experts en médicaments plaident pour «une vision claire de gestion du médicament qui est un élément éminemment stratégique».