“Il n'y a pas un seul médicament qui manque, surtout s'agissant des médicaments de traitement du cancer ou des maladies chroniques.” C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Santé, Saïd Barkat, jeudi dernier à l'occasion d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales. Sollicité pour de plus amples précisions sur cette question, le ministre de la Santé indiquera qu'“au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux, les produits sont disponibles pour toutes les maladies chroniques et pour plusieurs mois”. Pour le ministre, “il ne s'agit pas de mauvaise gestion, mais de mauvaise perception et, parfois, de mauvaise volonté des prescripteurs et même de ceux qui orientent”. “Il faut orienter les patients vers les produits qui ne coûtent pas cher et qui sont efficaces, et bons pour le malade et l'économie nationale”, a-t-il expliqué. Barkat a assuré dans ce cadre que la plupart des problèmes et des difficultés rencontrés par les cancéreux allaient être réglés avant juin 2010. “Tous les médicaments destinés au traitement des cancéreux en complément de la radiothérapie sont disponibles en Algérie”, dira le ministre. Evoquant dans la foulée le plan national de lutte contre le cancer, le membre du gouvernement annoncera la création de nouveaux centres chargés de la prise en charge des cancéreux. “Avec ce plan, nous allons atteindre, à l'horizon 2012, plus de 19 centres qui seront équipés de matériel moderne”, dit-il. Intervenant également sur la politique sanitaire en matière de prise en charge des cancéreux, le ministre de la Santé a évoqué le projet de réalisation d'un institut national supérieur spécialisé dans le cancer à Oran qui sera réceptionné, a-t-il précisé, en 2011. Cet institut, a-t-il expliqué, prendra en charge les travaux de recherche sur le cancer. Barkat a également cité le programme de réalisation de 14 centres régionaux spécialisés dans le diagnostic et le traitement du cancer d'ici 2012, lesquels centres seront dotés de tous les moyens nécessaires. Abordant les nouveaux cas de cancer en Algérie, le ministre a relevé qu'”entre 30 000 et 35 000 nouveaux cas de cancer sont recensés chaque année en Algérie”. Par ailleurs, le ministre parlera d'un centre national de prise en charge des brûlés qui sera réalisé “prochainement”. “Ce centre sera doté d'équipements de pointe”, a annoncé le ministre en expliquant que quatre centres régionaux et un service médical spécialisé dans la prise en charge des brûlés allaient également être réalisés au niveau des hôpitaux dans chaque wilaya. Ces services seront chargés de prodiguer les premiers soins aux brûlés nécessitant une intervention rapide au niveau local avant leur transfert vers l'hôpital spécialisé, dira le ministre avant de faire observer que cette mesure vise “à rapprocher les prestations sanitaires du citoyen et à limiter les transferts des malades des Hauts-Plateaux ou du Sud vers les hôpitaux du Nord”. S'agissant de la grippe A/H1N1 (porcine), le membre du gouvernement déclarera que “théoriquement, l'Algérie recevra le vaccin contre la grippe A/H1N1 à la fin du mois d'octobre et notre commande a été faite à trois laboratoires pharmaceutiques différents”. “Nous étions parmi les premiers à nous inscrire sur la liste des acheteurs du vaccin contre la grippe A/H1N1 et classés 21e sur 150 inscrits”, soulignera-t-il à ce sujet. Aussi et par rapport à la situation épidémiologique de Algérie à propos de la grippe A/H1N1, le ministre l'a qualifiée de “meilleure” par rapport à beaucoup d'autres pays. Son argument est que “le nombre de cas enregistrés en Algérie démontre que le système de veille mis en place au niveau des ports et des aéroports répond bien”. Et de noter que “les moyens de prévention et de traitement sont très efficaces, les compétences sont suffisantes et l'équipe d'experts est de très haut niveau.”