Les sept victimes de l'attaque perpétrée jeudi matin par un groupe armé près de Tizi-Ouzou, ont été enterrées hier, après la prière du vendredi, au cimentière de leur village natal de Sidi Ali Moussa, dans la commune de Souk El Tenine, au sud de Tizi-Ouzou. L'enterrement s'est déroulé dans un climat de deuil, de consternation et de colère. Le cimetière était noir de monde. Une photo du fourgon qui transportait les sept victimes montre la violence de l'attaque, avec plusieurs impacts de balles issues visiblement d'une arme de gros calibre. Les terroristes, auteurs de l'attentat, ont utilisé un fusil-mitrailleur. Ils n'ont laissé aucune chance à leurs victimes. En signe de protestation contre la dégradation des conditions de sécurité dans leur région, les habitants ont fermé les commerces et la route reliant Souk El Tenine à Mecheteras. «Nous avons demandé à maintes reprises aux autorités d'installer des postes de surveillance des services de sécurité pour sécuriser les villages. Nos demandes sont restées sans suite», affirme un habitant. «On ne comprend pas comment un tel carnage a pu se produire tour près de Souk El Tenine», s'interroge un autre habitant. Annoncé dans la matinée, le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni n'a pas fait le déplacement à Souk El Tenine. Le wali de Tizi-Ouzou a assisté à l'enterrement. Des représentants du ministère des Ressources en eau, de l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) et du groupe canadien SNC Lavalin étaient également présents aux obsèques. Cinq cadavres de terroristes découverts entre Bejaia et Bordj Bou Arreridj Par ailleurs, cinq cadavres de terroristes ont été découverts, hier, par les éléments de l'armée dans la forêt de Bougten, située entre les wilayas de Bejaia et de Bordj Bou Arréridj, a annoncé le site online Tsa qui cite des sources sécuritaires. Les corps, découverts au cours d'une opération de ratissage suite à des informations faisant état de la présence d'un groupe armé dans cette forêt, ont été trouvés dans un état de décomposition avancée, selon la même agence. Ils ont été transportés à l'hôpital de Constantine pour les besoins d'identification. Ces terroristes auraient été tués dans des bombardements de l'armée. Mais d'autres sources indiquent que ces islamistes seraient morts de froid et de famine, faute d'avoir réussi à sortir de la forêt pour s'approvisionner, à cause de la forte présence de l'armée qui encercle depuis quelques jours les lieux. Les groupes armés qui se trouvent dans cette région sont responsables de l'embuscade qui a coûté la vie à une vingtaine de gendarmes, en juin dernier, près de Mansourah dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj.