La chambre criminelle près la Cour d'Alger a prononcé, hier, des peines allant de l'acquit-tement à 4 ans de prison, confirmant le jugement en appel avec un amendement partiel, dans l'affaire d'Algérie poste impliquant 33 prévenus accusés de détournement de fonds publics estimés à plus de 130 millions de dinars. Cette décision intervient suite à l'appel introduit par l'ensemble des parties impliquées dans cette affaire contre le jugement prononcé par le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed (Alger), condamnant les accusés à des peines allant de l'acquittement à 4 ans de prison. La chambre a ainsi confirmé la peine de 4 ans de prison dont un an avec sursis contre l'accusé El Baoui Mohamed Lamine, directeur des Finances et comptabilité d'Algérie Poste pour «octroi de privilèges non justifiés en matière de marchés publics» et celle de deux ans de prison avec sursis à l'encontre de l'accusé Bechar Redouane, directeur des moyens généraux d'AP. Les deux autres accusés, Sahabi Nacer (sous-directeur des approvisionnements) et Dekdak Toufik (receveur de poste à Birkhadem), ont été condamnés respectivement à un an de prison avec sursis et un an de prison. Alors que certains prévenus ont été acquittés, la chambre criminelle a condamné l'accusé Ouali Belkacem à 4 ans de prison et d'autres à 6 mois de prison ferme. Selon l'arrêt de renvoi, ce détournement, qui a porté préjudice à Algérie Poste, concerne l'approvisionnement en équipements pour l'imprimerie de la Poste. Les accusés sont les receveurs de poste de Ben Aknoun, Birkhadem, Chéraga et Hydra ainsi que des employés à la Direction générale, des ingénieurs et des entrepreneurs ainsi que le directeur du centre national des publications. Le parquet avait requis contre les mis en cause des peines allant de 18 mois à 10 ans de prison ferme alors que la défense a plaidé l'innocence de ses mandants.