Lors de la deuxième journée du colloque international sur la langue arabe organisé sous le thème «les contributions des savants du Maghreb arabe dans la promotion de la langue arabe», les participants ont plaidé pour l'enrichissement des programmes de la recherche scientifique afin de mettre en exergue les spécificités de la langue arabe et réfléchir à d'autres procédés d'enseignement selon les niveaux d'instruction. Ils ont appelé à lancer un projet académique devant permettre la promotion de cette langue et ses méthodes d'enseignement. La transmission des connaissances et des méthodes de communication en langue arabe a été largement débattue lors de cette rencontre qui a été mise à profit pour exposer les résultats des recherches linguistiques en Algérie et les approches analytiques des contributions des savants du Maghreb arabe quant au développement de la langue arabe. Le docteur Ahmed Azzouz, directeur du laboratoire de la langue arabe et de la communication d'Oran, a estimé que le développement de la langue arabe est «impératif dans une conjoncture qui exige d'axer les efforts sur l'optimisation des méthodologies d'enseignement de la langue arabe au profit des nouvelles générations». Quant à l'ex-président du Haut conseil de la langue arabe, le docteur Abdelmalek Mortad, qui a présenté une étude comparative entre la langue arabe et les autres langues étrangères, a affirmé qu'«aucune langue ne peut rivaliser avec la langue du saint Coran», relevant que les «racines et les prolongements de cette langue sont profonds». «La langue arabe n'a pas été servie comme il se doit et reste en quête de recherches et de plus en plus d'efforts, car elle est intimement liée à la pensée à travers l'histoire», a-t-il ajouté. Le docteur Ihsane Kacem Essalhi, chercheur au centre de recherche «Rassael Ennour» d'Istanbul (Turquie), a fait valoir, pour sa part, le retour aux anciens ouvrages de la langue arabe en tant que moyens favorisant le développement de cette langue qui, a-t-il estimé, a encore besoin de moyens de diffusion pour être au diapason de l'évolution des différentes connaissances. Le docteur Salah Belaïd, de l'université de Tizi-Ouzou, qui est aussi membre du centre linguistique algérien, a abordé, dans sa communication intitulée «le mouvement linguistique au Maghreb islamique intermédiaire», l'évolution des utilisations scientifiques de la langue arabe dans la région du Maghreb, insistant sur la nécessité de «tendre des passerelles de communication entre les chercheurs en langue arabe». Le laboratoire de la langue arabe et de la communication, initiateur de cette rencontre qui s'est poursuivie hier, est en phase de concrétiser un projet scientifique sur la «terminologie et l'enseignement de la langue arabe», avons-nous appris lors de ce colloque.