Lors de son allocution d'ouverture du premier colloque maghrébin sur la contribution de la langue arabe à la continuité, la solidarité et l'unité entre pays maghrébins, le Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika a souhaité la création d'une Académie de la langue arabe au niveau maghrébin. Précisant son idée, il a proposé que cette future institution culturelle régionale compte ce qu'il a appelé «des filières spécialisées dans les domaines des sciences et des lettres» et sait animée par «des penseurs et des experts». Le chef de l'Etat a aussi mis l'accent sur la nécessité de renforcer et de promouvoir la recherche scientifique en matière de langue arabe pour être au diapason du développement scientifique dans le monde. Organisée par le Conseil supérieur de la langue arabe présidée par M.Mohamed Larbi Ould Khélifa, cette rencontre à laquelle participeront pendant deux jours des professeurs, des linguistes et d'autres experts, verra la présentation de plusieurs conférences et interventions sur la langue arabe et sa contribution dans la promotion des sciences et de la technologie. En outre, et selon ces éminents chercheurs, la langue peut aussi contribuer à l'édification des grands regroupements régionaux, à l'image de l'Union du Maghreb arabe. Vecteur de compréhension, de communication et donc de rapprochement et de solidarité entre les peuples de la région, la langue arabe est également un facteur d'intégration au même titre que les autres volets de la construction maghrébine. Aussi à entendre ses organisateurs, ce colloque a pour objectif de relancer la concertation et le dialogue entre les pays et les peuples de la région à travers leur dénominateur commun, la langue arabe la culture et la valorisation du patrimoine local. Plus exactement, il s'agit de faire de cet instrument de communication un élément essentiel et efficace dans la compétition entre langues notamment dans le domaine scientifique et technologique pour affronter l'invasion culturelle. En tout cas, le Président de la République l'a réaffirmé une nouvelle fois, l'Algérie qui assume toujours la présidence en exercice de l'UMA, n'a ménagé ces dernières années, aucun effort pour éclaircir la vision et renforcer la confiance entre les dirigeants maghrébins. Elle a aussi encouragé les organisations de la société civile et les secteurs étatiques à entrer en partenariat avec leurs pairs dans les pays du Maghreb. Ce colloque d'Alger sur la contribution de la langue arabe à l'édification maghrébine est venu prouver que l'Algérie croit en ce projet stratégique qu'est l'UMA, un rêve des peuples de la région depuis près d'un demi-siècle.