«10 cas suspects atteints du virus A/H1N1 et un cas confirmé sont actuellement hospitalisés au service des maladies infectieuses du CHU d'Oran » apprend-on de bonne source. Les 11 personnes travaillent tous dans une société algéro-espagnole ayant en charge la réalisation de l'hôtel «Le Méridien» sur la route de Canastel. Selon nos sources, il s'agit de 10 ressortissants étrangers originaires d'Espagne et de l'Equateur et le 11ème est Algérien. On saura que 5 des cas suspects ont été admis au service infectieux, mercredi dernier. Suite aux analyses, un de ces cas s'est avéré positif. Jeudi dernier, c'était au tour de 6 autres travailleurs de la même société d'être évacués au service infectieux où ils ont été soumis à une série d'analyses afin de s'assurer s'ils portent ou non le virus H1N1. Le résultat de ces analyses sera communiqué aujourd'hui par l'Institut Pasteur. Nos sources ont révélé que «les cas suspects ont été évacués au service infectieux à bord d'une ambulance relevant du secteur privé», d'où la crainte de voir le virus «se propager aux autres malades transportés par la même ambulance au cas où elle ne serait pas désinfectée». Le directeur de garde que nous avons rencontré, hier, a relevé le manque de moyen pour la prise en charge des cas suspects de grippe porcine. Il a confié : «le service infectieux ne dispose pas de masques protecteurs. Nous devrions en recevoir demain (aujourd‘hui) ». Par ailleurs, l'on a appris que le cas avéré résidait dans un site situé à l'Est d'Oran. En effet, lors de notre déplacement vers les lieux, la résidence «Fernand Ville» a été mise officiellement sous quarantaine. Un site dans un quartier résidentiel et ou résident pas moins d'une centaine d'employés de l'entreprise. Pourtant, à notre arrivée sur les lieux, hormis quelques personnes portant des masques d'hygiène, aucun cordon sanitaire ou sécuritaire n'était visible. Pire encore, les gens vaquaient à leurs occupations le plus normalement possible et des enfants jouaient à proximité le plus normalement possible. Mieux encore, le propriétaire de l'établissement hôtelier nous a affirmé que, pour sa part, la mise en quarantaine «a été levée jeudi» et qu'aucune autorité sanitaire «n'est venue s'enquérir de la situation». Plus surprenant encore, ledit proprio affirme que depuis, son unique interlocuteur «est l'entreprise espagnole» ! Une autre virée sur un autre site, un hôtel huppé, à la sortie sud de la ville, où résident 150 employés de ladite société nous a également permis d'apprendre que deux autres cas suspects ont été directement évacués vers l'hôpital. Pourtant, une certaine «normalité» régnait dans ces lieux. Aucune consigne de mise en quarantaine n'a été émise. Seule instruction donnée aux résidents et au personnel était de se présenter au service infectieux de l'hôpital pour un ample examen. H.Benarmas