L'Algérie compte, selon un dernier recensement national, 553.000 habitats pré-caires soit 8 % du parc global du logement en Algérie. L'annonce a été faite par le ministre de l'Habitat, Nourredine Moussa, qui a confirmé ces chiffres tout en tentant d'en atténuer l'ampleur. « Par rapport aux pays du Sahel, l'Algérie est mieux lotie. Dans ces pays, 70 % du parc logement est constitué d'habitats précaires. Cette notion d'habitat précaire concerne tous les pays arabes. Nous sommes dans une moyenne acceptable. Ceci dit, nous travaillons à l'éradication progressive de cet habitat précaire», a-t-il déclaré. Selon lui, l'urbanisation incontrôlée dans les années 1990 a créé les bidonvilles, concentrées à 70 % sur le littoral et dans les villes. Dans le Sud, à Adrar, Ouargla et El Oued, il existe 288.000 habitats construits en toub. Autrement dit, le même type d'habitats que ceux des années 1940. «C'est le résultat d'une accumulation de plusieurs années. Le problème ne peut être réglé en peu de temps », a-t-il ajouté. D'après le ministre, 143.000 logements sont actuellement en chantier. Les retards sont expliqués par le manque d'assiettes foncières autour des villes et par la sismicité des sols qui exige des études géotechniques précises. «Les nouveaux logements n'iront qu'aux citoyens recensés. Nous disposons d'un fichier national contenant toutes les informations sur les personnes qui ont bénéficié de l'aide de l'Etat ou d'un logement financé par des fonds publics », a précisé Noureddine Moussa.