En marge du Salon de l'immobilier 2009,plusieurs banques- dont la Société Générale-par le biais de son PDG Gerald Lacaze, ont tenu hier après-midi un point de presse, dans le but de démystifier le crédit logement dont il est question dans toutes les discussions, depuis l'avènement de la LFC 2009. Avec 7 millions de demandes à satisfaire, et près d'un milliard de Da d'encours, le crédit logement représente pour SGA un marché des plus importants que la banque ne se cache pas de vouloir dominer. Une place de leader convoitée, mais loin d'être acquise, surtout que la concurrence dans cette branche est rude. La CNEP Banque, leader du domaine, est spécialisée dans les crédits immobiliers depuis plusieurs décennies. De plus, l'investissement de 36 milliards de DA que la CNEP a entrepris dans l'immobilier laisse loin derrière ses concurrents privés. Qu'a cela ne tienne, SGA marque sa différence et le Salon LOGIMMO est une aubaine pour les responsables de cette banque à capitaux étrangers d'en faire la promotion. «Une réponse en une semaine» : la banque est la seule à proposer cet avenage non-négligeable à ces clients, et les placards publicitaires de SGA en font largement écho. De plus, ce n'est sûrement pas par hasard que la formule de crédit a été baptisée «Marhaba». Elle concerne une très large gamme de clients et cible entre autres salariés, métiers libéraux, artisans, investisseurs privés, et le plus étonnant, les Algériens qui ne résident pas en Algérie. En pratique, les crédits peuvent s'étaler sur 20 ans avec un taux d'intérêt fixe dans un premier temps de 5,75%. En contre partie, le client est assigné à une épargne de 2 ans minimum qui est rémunérée à 2,5%. Par contre, et malgré que tous les établissements financiers tentent tant bien que mal de faire bonne figure vis-à-vis de leurs clients, il est aujourd'hui claire que ce crédit est très difficilement accessible pour la majorité des Algériens. Qu'on en juge : Pour un crédit logement de 10 million de Dinars sur 20 ans, la rémunération serait de 44.062,5 DA par mois. Ajoutez à cela que SGA exige à ses clients un endettement maximum de 39.9%, soit un minimum de 110.000DA de salaire pour espérer accéder au crédit. «Il est clair qu'avec un salaire de 20.000 DA on ne peut pas contracter un crédit susceptible de financer complètement un logement. Même si les capacités de remboursement ne sont pas plafonnées « a déclaré Rafika Lakehal, responsable de la clientèle chez SGA, qui reste pragmatique à ce sujet. «En général, c'est à partir de 35.000DA de salaire que les dossiers nous sont présentés» a-t-elle ajouté. Reste la solution préconisée par la majorité des spécialistes, celle d'un apport conséquent à la base qui permettrait de réduire le montant du crédit. Le crédit bonifié à 1% tarde à venir Quant aux questions liées aux crédits bonifiés à 1%, dont la presse a fait écho depuis un moment, aucun responsable de banque n'a voulu s'avancer à ce sujet. Selon M. Lacaze, tant que les textes d'applications de ce crédit ne sont pas en vigueur, il est impossible de donner plus de détails sur cette formule. En attendant, les banques comptent miser sur les crédits en vue des extensions et de l'amélioration de l'habitat. Le vieux bâti et le parc immobilier vieillissant du pays constituent une garantie de rentabilité de ces formules d'amélioration de l'habitat. Les logements LSP intéresseraient également les banques. Surtout dans le cadre du programme de construction de LSP, auquel s'est engagé l'Etat pour les 5 années à venir.