Forgée dans la lutte de Libération, la diplomatie algérienne a, dès l'indépendance du pays, déployé des actions soutenues pour faire entendre la voie de l'Algérie dans les rencontres et forums internationaux sur toutes les questions majeures intéressant le monde. Entreprises dans un esprit d'ouverture et de dialogue, ces actions ont toujours reposé sur des fondements immuables: respect du principe de l'inviolabilité des frontières, respect de la souveraineté des Etats, promotion de la paix dans le monde, développement économique équitable pour tous. La position doctrinale de l'Algérie consiste «à rejeter toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures des Etats et à respecter la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale ainsi que de son droit légitime à l'autodétermination», rappelait le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci lors d'une rencontre avec les chefs des missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales accréditées à Alger. Les positions de l'Algérie ont ainsi toujours émané des principes qui régissent sa diplomatie depuis des décennies : soutien aux causes justes, non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et respect des choix et de la volonté des peuples de décider de leur propre avenir. Le dynamisme des diplomates algériens durant la guerre de Libération nationale a valu à l'Algérie un large soutien parmi les pays épris de paix dans le monde. C'est pourquoi, la diplomatie algérienne a continué, après l'indépendance, à défendre les mouvements de libération de par le monde et de porter la voix des peuples opprimés au sein des organisations internationales. Un engagement constant en faveur de la paix L'aide de l'Algérie pour les peuples en lutte pour le recouvrement de leurs droits a été multiforme. Jamais démentie. Alger devint la «Mecque des révolutionnaires». De tous les continents. Cet engagement en faveur de la promotion de la paix a été pleinement assumé. La diplomatie algérienne, sollicitée dans la gestion de tensions ouvertes, a prêté son concours à la résolution de situations de crise ou de conflits armés. L'issue heureuse à la crise des otages américains détenus en Iran, les efforts entrepris pour obtenir l'arrêt de la guerre sanglante opposant l'Irak et l'Iran (Alger payant le prix fort avec la disparition tragique, en pleine action de médiation, de son ministre des Affaires étrangères d'alors Mohamed Sedik Benyahia), le rôle de premier plan joué au sein de la Ligue arabe dans la conclusion de l'accord de Taef qui mit fin à la guerre civile au Liban, l'accord de paix entre l'Ethiopie et l'Erythrée, les accords de paix d'Alger conclus entre les protagonistes du conflit au Mali, sont autant d'exemples de cet engagement de l'Algérie en faveur de la paix et de la résolution pacifique des conflits. L'Algérie s'est également investie dans la promotion d'une coopération économique internationale rénovée reposant sur l'équité et la prospérité partagée, et prenant en compte les besoins des pays en développement. Des actions pour une coopération économique équitable Dès le milieu des années soixante-dix, elle appelait déjà, de l'enceinte même des Nations unies, à l'instauration d'un ordre économique mondial plus juste. Une exigence d'une brûlante actualité qui continue à interpeller le monde en ces temps de crise financière et économique dont les effets douloureux sont ressentis par les pays nantis même. Face à la crise économique mondiale qui appelle de nouvelles approches, elle a plaidé pour «une réforme en profondeur de l'architecture monétaire et financière internationale qui manifeste de sévères insuffisances de par son inaptitude à répondre aux problèmes systémiques''. Que ce soit au sein du Mouvement des non alignés (MNA), du groupe des 77 ou au sein de la CNUCED, cet appel a été sans cesse renouvelé. Pour l'Algérie, la concrétisation de ces objectifs ne saurait être réalisée sans une démocratisation des relations internationales, c'est-à-dire une réforme «globale et profonde» de l'ONU, portant essentiellement sur la «revitalisation» de l'Assemblée générale et la «réforme» du Conseil de sécurité. Une vision partagée par de très nombreux pays. L'exigence d'une coopération multiforme a été aussi au coeur de la démarche de l'Algérie dans ses environnements immédiats. Partant de là, elle a développé des actions et des initiatives tant au sein des instances internationales que régionales (Union du Maghreb Arabe, Ligue arabe, Union africaine, espace méditerranéen, dialogue et partenariat avec l'Union européenne). Pour l'Algérie, les défis mondiaux auxquels fait face l'humanité ne sauraient être relevés et la sécurité économique pour tous les peuples assurée que dans le cadre d'un climat de coopération et de dialogue loin de la confrontation.