Le NIF, Numéro d'identification fiscale, est un excellent procédé pour assainir l'économie nationale. La technologie est le meilleur procédé pour assainir l'économie nationale car elle élimine l'intervention humaine, déclarent les hauts responsables des douanes. En effet, la procédure de généralisation de l'utilisation de la carte magnétique du (NIF) a permis de réduire de 11% le nombre des importateurs au cours des dix premiers mois de 2009, a révélé M. Houri auprès du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. Pour rappel, les listes des importateurs sont infestées de «resquilleurs fictifs» qui seront tous éliminés, selon les concepteurs du NIF. «La généralisation de l'utilisation du NIF à toutes les opérations de commerce extérieur a été intégrée au Système d'Information et de Gestion automatisée des douanes (SIGAD) dans le but d'assainir l'économie nationale », déclarent-ils. De son côté, Hocine Houri, directeur du CNIS, a déclaré à l'APS que «cette procédure, qui s'effectue sans aucune intervention humaine, a permis un meilleur échange d'informations, une facilité dans les contrôles fiscaux et un assainissement du fichier, surtout après la prise par les pouvoirs publics, à partir de cette année, de mesures d'encadrement». Pour rappel, l'enregistrement des opérations d'importation et d'exportation, au niveau des bureaux de douanes, est soumis obligatoirement, depuis le 10 janvier 2009, à la présentation de la carte NIF dans le but stratégique d'assainir l'économie nationale. A cet effet, plus de 17.800 interventions ont été enregistrées lors des 10 premiers mois 2009, contre quelque 20.000 à la même période 2008, soit une baisse de 10,98%, dont 851 concernent le secteur public (-3,78 %) et plus de 16.900 pour le privé (-10,83%), selon les données avancées par le responsable. Les recettes douanières seront plus importantes Concernant les relations douanes-banques, le directeur du CNIS a souligné que «les douanes travaillent en étroite collaboration avec les banques par la mise en place d'une passerelle d'échanges d'informations permettant le suivi rigoureux des opérations engagées par les banques commerciales notamment». Depuis l'adoption, en 2001, des recommandations du comité Ad-hoc concernant les relations entre la douane, la Banque d'Algérie et les banques commerciales, le Cnis a été chargé de communiquer aux banques les bases de données des opérations du commerce servant aux apurements de dossiers de domiciliations engagés par toutes les banques. Le dispositif de contrôle sera renforcé davantage grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions (ministère du Commerce, Banque d'Algérie et services des Impôts), notamment avec la généralisation du NIF, ce «qui générera des recettes douanières nettement plus importantes», a-t-il signalé. Analysant la structure du commerce extérieur, M. Houri a relevé que le solde commercial s'établit à 3,36 milliards de dollars (mds) durant les 10 premiers mois 2009, un excédent en baisse de 90,52% par rapport à la même période 2008. Ce résultat est dû à une baisse de 47,13% des exportations qui sont passées de 68,04 mds de dollars durant les dix premiers mois 2008 à 35,97 mds de dollars pour la même période 2009, et des importations qui se sont stabilisées autour de 32 mds de dollars durant les mêmes périodes considérées. S'agissant des importations, le groupe des biens d'équipement industriels occupe le premier rang avec une part de 39,02% du volume global (12,7 mds usd) en hausse de 24,3%, suivi des biens d'équipement agricoles avec 198 millions usd (33,2 %) et le groupe demi-produits avec 25,3%, soit 8,26 mds usd (+1%). La hausse des importations de ces groupes s'explique, selon le même responsable, par la relance industrielle et par l'action et volonté du gouvernement de donner la priorité à la production nationale. Par ailleurs, il relève que les produits destinés à la revente en l'état sont en nette baisse, ce qui s'explique essentiellement par les mesures prises dans le cadre de la LFC 2009 pour rationaliser les importations. Effets directs de la LFC 09 : la pacotille importée en chute libre A ce propos, il a souligné que les importations du blé ont diminué de près de 40,5%, le lait de 29% et les médicaments de 6%. S'agissant des produits «superflus» (boissons conserves, dérivés des produits laitiers, chocolat etc...), la facture pour les 10 premiers mois 2009 est de 861 millions usd avec une prévision de clôture de 1,3 milliard de dollars, entraînant ainsi une diminution de près de 13% par rapport à 2008 (1,17 milliard de dollars). Evoquant les échanges entre l'Algérie et l'UE, liés depuis 2005 par un accord d'association, M. Houri a relevé qu'au cours des dix premiers mois 2009, les importations algériennes en provenance de l'UE ont enregistré une hausse de 2,07%, passant de 17,16 mds dollars en 2008 à 17,52 mds dollars en 2009 malgré une baisse de 27% des produits alimentaires, et de 54,39% pour les produits industriels. A une question sur l'impact budgétaire résultant de l'octroi des avantages préférentiels aux marchandises d'origine européenne, le directeur du Cnis a indiqué que le manque à gagner était estimé à plus de 27 milliards de dinars durant les dix premiers mois 2009. La ZALE fait perdre 8,92 milliards de dinars aux Douanes Evoquant les échanges commerciaux réalisés dans le carde de la Zone arabe de libre-échange (ZALE), M. Houri a précisé qu'elles avaient connu une hausse en valeur absolue de 479 millions de dollars (+56%) les dix premiers mois 2009 par rapport à la même période 2008, alors qu'en volume, l'augmentation n'était que de 32%, soit 198.029 tonnes. Pour les exportations algériennes vers les pays de la ZALE, une forte baisse (53,6%) a été enregistrée et qui «s'explique surtout par le fait que l'accord n'est intervenu qu'à partir du début du mois d'avril dernier», selon le responsable. Le manque à gagner en droits de douanes résultant de l'octroi des avantages préférentiels aux marchandises des pays de la ZALE est évalué à 8,92 milliards de dinars, a-t-il dit.