La ministre française du commerce extérieur, Nicole Bricq, a plaidé mercredi à Paris pour l'instauration d'un «dialogue permanent» entre la France et l'Algérie afin d'initier une «nouvelle étape» pour les relations commerciales bilatérales. La ministre française du commerce extérieur, Nicole Bricq, a plaidé mercredi à Paris pour l'instauration d'un «dialogue permanent» entre la France et l'Algérie afin d'initier une «nouvelle étape» pour les relations commerciales bilatérales. «Je veux que la destination Algérie devienne une évidence pour les entreprises françaises et que la France attire des investissements algériens. Il nous faut mettre en place un cadre de confiance partagée», a-t-elle dit au lendemain d'une visite de travail de deux jours en Algérie. Ce déplacement s'inscrit dans le cadre de la préparation du volet économique de la prochaine visite du président François Hollande à Alger, prévue d'ici la fin de l'année. Tout en rappelant, dans un communiqué rendu public par son département, que les entreprises françaises sont le premier fournisseur et investisseur (hors hydrocarbures) en Algérie, elle a affirmé que ces dernières «doivent être à l'écoute des besoins et attentes de leurs clients et partenaires algériens, et rester mobilisées pour préserver et conquérir de nouveaux marchés». Pour la ministre française, l'Algérie est une «terre d'investissements, d'échanges, de croissance et de partenariats durables et solides». «La + Méditerranée de projets+ que le président de la République (François Hollande) appelle de ses vœux doit notamment prendre forme à partir des échanges commerciaux entre nos deux pays», a-t-elle recommandé. Mme Bricq s'est rendue les 24 et 25 septembre en Algérie où elle s'est entretenue avec Mustapha Benbada, ministre du Commerce ainsi qu'avec Cherif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'Investissement. Accompagnée d'une délégation de dirigeants de PME mettant en œuvre des projets sur place, elle a également rencontré les communautés d'affaires des deux pays ainsi que des étudiants algériens dans le domaine du commerce. La ministre et ses interlocuteurs algériens avaient défini plusieurs objectifs qui permettront, escompte-t-on, de développer et renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays. Ces objectifs consistent notamment à instaurer un dialogue permanent entre Paris et Alger sur les sujets commerciaux, par l'intermédiaire d'un groupe de liaison intergouvernemental qui identifiera notamment les secteurs stratégiques de collaboration - à l'image de l'agroalimentaire, déjà bien identifié -, les coopérations techniques à initier pour y parvenir et les projets concrets à mettre en œuvre. Il est prévu dans ce cadre l'organisation d'un forum d'entreprises franco-algérien en 2013 principalement ciblé sur les PME afin d'encourager les courants d'affaires et les relations directes entre secteurs privés. Les deux parties ont également convenu de favoriser la co-localisation des activités économiques entre la France et l'Algérie afin que les projets d'investissements soient profitables aux deux économies en termes d'emplois. La France est le quatrième partenaire commercial de l'Algérie et son premier fournisseur.