La France et l'Allemagne ont écarté lundi l'envoi de troupes de combat au Mali tout en soulignant leur disposition à apporter «un soutien logistique» à une éventuelle mission africaine dans le nord de ce pays, occupé depuis plusieurs mois par des groupes armés. «Nous allons expertiser entre Français et Allemands, mais aussi au sein de l'Union européenne, la manière dont nous pourrions soutenir la logistique et la formation, l'accompagnement d'une initiative qui serait prise par les Africains au Mali», a dit le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Pour autant, «aucun d'entre nous ne songe à une intervention militaire de combat», a assuré de son côté, le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle lors d'un point de presse après une rencontre à quatre entre les ministres français et allemands de la Défense et des Affaires étrangères à Müllheim (sud-ouest de l'Allemagne). «Il faut que le commandement d'une telle opération soit assuré par les Africains, et que l'ONU donne son accord», a-t-il ajouté. L'enjeu est d'empêcher le nord du Mali, actuellement contrôlé par des groupes armés, de devenir un «refuge pour terroristes», selon M. Westerwelle. Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a appelé samedi les Occidentaux à intervenir militairement dans le nord du Mali en envoyant avions de combat et forces spéciales.