La généralisation des centres de pharmacovigilance dans les grands centres hospitalo-universitaires permettra un «meilleur contrôle des médicaments génériques utilisés en Algérie», a indiqué mercredi le Pr Houari Toumi lors des premières journées nationales de pharmacie organisées par le CHU de Tizi-Ouzou. «Les centres de pharmacovigilance auront pour mission de signaler au laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) toute éventuelle anomalie ou irrégularité sur des médicaments génériques», a expliqué, dans sa communication sur les médicaments génériques, intitulée «Médicaments génériques : ni anges, ni démons», ce spécialiste, représentant du Centre de pharmacovigilance de l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) de la wilaya d'Oran. Un membre du LNCPP, qui a déploré l'absence d'une culture de «dénonciation» chez les spécialistes au niveau des CHU, a invité ces derniers à le faire en envoyant un échantillon du médicalement générique incriminé au LNCPP, «ce qui permettra de déclencher une enquête sur le produit mis en cause», a-t-il dit. En termes d'irrégularités, cet intervenant a cité, entre autres, le «sous dosage des molécules qui rend le produit inefficace», «le non respect du nombre de comprimés qui doit être le même que celui d'un produit d'origine» et la «cherté du générique par rapport à la molécule d'origine». Le représentant du LNCPP a souligné que «tout médicament sous dosé est bloqué à la source, avant de parvenir aux utilisateurs». Il a également mentionné que «le contrôle de la production des médicaments génériques se fait selon des méthode validées répondant aux normes internationales en la matière.» S'agissant de la prescription des médicaments génériques par les spécialistes, le Pr. Toumi a présenté une enquête effectuée durant l'année 2011 au niveau de l'EHU d'Oran, faisant ressortir que 51% de ses collègues prescrivent régulièrement des médicaments génériques, les 49 % restants le font occasionnellement ou rarement.