L'Algérie a décidé de participer à l'emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec l'achat de 5 milliards de dollars de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), a-t-on annoncé jeudi officiellement à Alger au moment où se tiennent à Tokyo les assises annuelles du FMI et de la Banque Mondiale. L'Algérie a décidé de participer à l'emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec l'achat de 5 milliards de dollars de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), a-t-on annoncé jeudi officiellement à Alger au moment où se tiennent à Tokyo les assises annuelles du FMI et de la Banque Mondiale. Avec cette décision, l'Algérie répond favorablement à la sollicitation par l'institution de Bretton woods afin de lui permettre de renforcer ses capacités de prêts dans un contexte de crise économique mondiale. «La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin», avait annoncé en avril dernier, le ministre des Finances, M.Karim Djoudi, en marge de la réunion du FMI et de la Banque Mondiale. «L'Algérie va étudier et évaluer les conditions dans lesquelles cette demande sera proposée dans les détails», avant d'apporter sa réponse sur cette question, avait déclaré le ministre, ajoutant que la réponse serait connue avant l'assemblée annuelle du FMI et de la Banque Mondiale, prévue en ce mois d'octobre à Tokyo. L'opération d'achat par l'Algérie de 5 milliards de dollars de titres du FMI, lui assure «un niveau de sécurité élevé des placements» et un taux d'intérêt «équivalent, voire supérieur à celui d'un titre souverain de premier rang», a souligné le communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie. Outre ces avantage financiers, l'Algérie contribue, à travers l'acquisition des titres DTS, aux efforts consentis par la communauté internationale afin d'endiguer l'impact de la crise économique et financière qui secoue plusieurs pays, notamment en Europe. Le FMI a sollicité le soutien financier de l'Algérie au vu de sa viabilité financière externe solide qui s'apprécie dans le contexte d'une gestion macroéconomique saine, souligne-t-on. En janvier dernier, cette institution financière internationale avait annoncé être à la recherche de sommes nécessaires pour augmenter de 500 milliards de dollars ses ressources prêtables. Le G20 s'était engagé à accorder au FMI plus de 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires. Le Japon, deuxième actionnaire du FMI derrière les Etats-Unis pourrait apporter à lui seul 60 milliards de dollars. Dans son dernier rapport publié en avril dernier, le FMI avait estimé que l'Algérie clôturerait l'année 2012 avec des réserves de change officielles de 205,2 milliards de dollars et pronostiqué un matelas de devises de 224,1 milliards de dollars pour 2013 (contre 183,1 milliards de dollars en 2011 et 193,7 milliards en septembre 2012).