La décision a été prise, jeudi à la veille de la tenue à Tokyo des assises annuelles du FMI et de la Banque mondiale. L'Algérie a décidé de contribuer pour 5 milliards de dollars à l'emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI), ont annoncé le jeudi 11 octobre 2012 le ministère des Finances et la Banque d'Algérie dans un communiqué commun. La décision a été prise, jeudi à la veille de la tenue à Tokyo des assises annuelles du FMI et de la Banque mondiale. L'Algérie a décidé de contribuer pour 5 milliards de dollars à l'emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI), ont annoncé le jeudi 11 octobre 2012 le ministère des Finances et la Banque d'Algérie dans un communiqué commun. «La participation algérienne s'effectuera sous forme d'accord d'achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), un instrument monétaire du FMI déterminé sur la base d'un panier de devises largement utilisées dans les marchés financiers (dollar, euro, yen...)," est-il souligné dans le communiqué, selon l'agence APS. En janvier dernier, le FMI avait annoncé être à la recherche de fonds pour augmenter de 500 milliards de dollars ses ressources prêtables. L'Algérie étant un des pays sollicités par l'institution de Bretton Woods pour un prêt. Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, avait expliqué cette demande par le fait que l'Algérie détenait des excédents financiers, précisant qu'Alger ferait connaître sa réponse avant la prochaine assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale en octobre à Tokyo. «L'Algérie va étudier et évaluer les conditions dans lesquelles cette demande sera proposée dans les détails», avant d'apporter sa réponse sur cette question, avait déclaré le ministre. L'Algérie dispose actuellement de près de 190 milliards de réserves de change. Les pays membres du FMI souhaitant souscrire à cet emprunt peuvent le faire soit sous forme d'accord de prêt bilatéral ou d'accord d'achat de tires. L'Algérie a donc choisi d'opter pour la seconde formule, avec une participation pour un montant de 5 milliards de dollars, «un niveau intermédiaire» par rapport aux souscriptions annoncées par les autres pays. Selon le communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie l'opération d'achat par l'Algérie de 5 milliards de dollars de titres du FMI, lui assure «un niveau de sécurité élevé des placements» et un taux d'intérêt «équivalent, voire supérieur à celui d'un titre souverain de premier rang». Techniquement, la participation à cet emprunt constitue une opération qui «s'inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change», souligne le communiqué. Selon les caractéristiques arrêtées par le FMI, les montants souscrits dans le cadre de cet emprunt font partie intégrante des réserves du pays participant. Gestion prudente des réserves de change Pour le ministère des Finances et la Banque d'Algérie, cette opération constitue «une bonne opportunité pour l'Algérie de diversifier ses placements sous deux angles». Ils expliquent : «D'abord sous l'angle qualité de l'emprunteur, et donc qualité de l'instrument financier, le FMI étant une institution financière multilatérale et de premier ordre, ce qui permet un niveau de sécurité élevé des placements». Ensuite, sous l'angle monnaie de dénomination, puisque les titres dans le cadre de cet emprunt seront libellés en DTS (unité de compte du FMI déterminée sur la base d'un panier de devises largement utilisées dans les marchés financiers), ce qui élargira la composition par devises des réserves de change, «atténuant davantage les risques de change sous-jacents». Le communiqué conjoint note que les titres sont porteurs d'intérêts au taux DTS tel que déterminé sur la base des taux de marché des taux de monnaies composant le DTS, à savoir le dollar, l'euro, le yen et la livre sterling, et une gestion prudentielle des réserves de change. «Cette caractéristique atténue les risques de fluctuation des taux d'intérêt et constitue donc un élément positif qui contribue à la stabilité des taux d'intérêt du DTS et lui confère un rendement équivalent, voire supérieur à celui d'un titre souverain de premier rang». Et aussi une contribution de l'Algérie pour une économie mondiale en pleine crise. Ainsi, le fait qu'elle place l'Algérie parmi les pays créanciers du FMI, l'acquisition de titres du Fonds «constitue une contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du FMI, visant à endiguer l'impact de la crise économique et financière globale sur l'ensemble des pays, y compris l'Algérie». Et encore, selon le ministère des Finances et la BA, l'acquisition des titres DTS participe positivement à l'image du pays au sein de la communauté internationale et contribue au renforcement des relations institutionnelles avec le FMI. Rappelons que dans les années 1990, l'Algérie avait sollicité le FMI pour un accompagnement. Le prêt accordé par cette institution était assorti par des conditionnalités contenues dans un ajustement structurel ou programme d'ajustement structurel, le fameux PAS qui avait fait énormes de dégâts, socio-économiques lors de sa mise en œuvre et qui s'est traduit par une privatisation et une dénationalisation à grande échelle du commerce et de l'industrie et un abandon de la politique de cohésion sociale. Ce prêt de l'Algérie au FMI traduit un revirement de la situation en faveur de l'Algérie, passée du rôle d'emprunteur du FMI dans les années 1990 à celui de net préteur dans les années 2000. Outre l'Algérie qui a déjà accordé le prêt demandé par le FMI, le G20 (le groupe de pays les plus industrialisés) s'était engagé, lui, à accorder au FMI plus de 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires. Le Japon, deuxième actionnaire du FMI derrière les Etats-Unis pourrait apporter à lui seul 60 milliards de dollars. Dans son dernier rapport publié en avril dernier, le FMI avait estimé que l'Algérie clôturerait l'année 2012 avec des réserves de change officielles de 205,2 milliards de dollars et pronostiqué un matelas de devises de 224,1 milliards de dollars pour 2013 (contre 183,1 milliards de dollars en 2011 et 193,7 milliards en septembre 2012). «La participation algérienne s'effectuera sous forme d'accord d'achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), un instrument monétaire du FMI déterminé sur la base d'un panier de devises largement utilisées dans les marchés financiers (dollar, euro, yen...)," est-il souligné dans le communiqué, selon l'agence APS. En janvier dernier, le FMI avait annoncé être à la recherche de fonds pour augmenter de 500 milliards de dollars ses ressources prêtables. L'Algérie étant un des pays sollicités par l'institution de Bretton Woods pour un prêt. Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, avait expliqué cette demande par le fait que l'Algérie détenait des excédents financiers, précisant qu'Alger ferait connaître sa réponse avant la prochaine assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale en octobre à Tokyo. «L'Algérie va étudier et évaluer les conditions dans lesquelles cette demande sera proposée dans les détails», avant d'apporter sa réponse sur cette question, avait déclaré le ministre. L'Algérie dispose actuellement de près de 190 milliards de réserves de change. Les pays membres du FMI souhaitant souscrire à cet emprunt peuvent le faire soit sous forme d'accord de prêt bilatéral ou d'accord d'achat de tires. L'Algérie a donc choisi d'opter pour la seconde formule, avec une participation pour un montant de 5 milliards de dollars, «un niveau intermédiaire» par rapport aux souscriptions annoncées par les autres pays. Selon le communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie l'opération d'achat par l'Algérie de 5 milliards de dollars de titres du FMI, lui assure «un niveau de sécurité élevé des placements» et un taux d'intérêt «équivalent, voire supérieur à celui d'un titre souverain de premier rang». Techniquement, la participation à cet emprunt constitue une opération qui «s'inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change», souligne le communiqué. Selon les caractéristiques arrêtées par le FMI, les montants souscrits dans le cadre de cet emprunt font partie intégrante des réserves du pays participant. Gestion prudente des réserves de change Pour le ministère des Finances et la Banque d'Algérie, cette opération constitue «une bonne opportunité pour l'Algérie de diversifier ses placements sous deux angles». Ils expliquent : «D'abord sous l'angle qualité de l'emprunteur, et donc qualité de l'instrument financier, le FMI étant une institution financière multilatérale et de premier ordre, ce qui permet un niveau de sécurité élevé des placements». Ensuite, sous l'angle monnaie de dénomination, puisque les titres dans le cadre de cet emprunt seront libellés en DTS (unité de compte du FMI déterminée sur la base d'un panier de devises largement utilisées dans les marchés financiers), ce qui élargira la composition par devises des réserves de change, «atténuant davantage les risques de change sous-jacents». Le communiqué conjoint note que les titres sont porteurs d'intérêts au taux DTS tel que déterminé sur la base des taux de marché des taux de monnaies composant le DTS, à savoir le dollar, l'euro, le yen et la livre sterling, et une gestion prudentielle des réserves de change. «Cette caractéristique atténue les risques de fluctuation des taux d'intérêt et constitue donc un élément positif qui contribue à la stabilité des taux d'intérêt du DTS et lui confère un rendement équivalent, voire supérieur à celui d'un titre souverain de premier rang». Et aussi une contribution de l'Algérie pour une économie mondiale en pleine crise. Ainsi, le fait qu'elle place l'Algérie parmi les pays créanciers du FMI, l'acquisition de titres du Fonds «constitue une contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du FMI, visant à endiguer l'impact de la crise économique et financière globale sur l'ensemble des pays, y compris l'Algérie». Et encore, selon le ministère des Finances et la BA, l'acquisition des titres DTS participe positivement à l'image du pays au sein de la communauté internationale et contribue au renforcement des relations institutionnelles avec le FMI. Rappelons que dans les années 1990, l'Algérie avait sollicité le FMI pour un accompagnement. Le prêt accordé par cette institution était assorti par des conditionnalités contenues dans un ajustement structurel ou programme d'ajustement structurel, le fameux PAS qui avait fait énormes de dégâts, socio-économiques lors de sa mise en œuvre et qui s'est traduit par une privatisation et une dénationalisation à grande échelle du commerce et de l'industrie et un abandon de la politique de cohésion sociale. Ce prêt de l'Algérie au FMI traduit un revirement de la situation en faveur de l'Algérie, passée du rôle d'emprunteur du FMI dans les années 1990 à celui de net préteur dans les années 2000. Outre l'Algérie qui a déjà accordé le prêt demandé par le FMI, le G20 (le groupe de pays les plus industrialisés) s'était engagé, lui, à accorder au FMI plus de 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires. Le Japon, deuxième actionnaire du FMI derrière les Etats-Unis pourrait apporter à lui seul 60 milliards de dollars. Dans son dernier rapport publié en avril dernier, le FMI avait estimé que l'Algérie clôturerait l'année 2012 avec des réserves de change officielles de 205,2 milliards de dollars et pronostiqué un matelas de devises de 224,1 milliards de dollars pour 2013 (contre 183,1 milliards de dollars en 2011 et 193,7 milliards en septembre 2012).