La Banque mondiale a indiqué mardi que les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ont opéré quelques changements positifs pour l'amélioration du climat des affaires tout en appelant à accroître la transparence. La Banque mondiale a indiqué mardi que les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ont opéré quelques changements positifs pour l'amélioration du climat des affaires tout en appelant à accroître la transparence. Dans son rapport Doing Business 2013, la BM souligne qu'en dépit des difficultés rencontrées par les gouvernements des pays MENA, 47% des économies de la région ont mis en oeuvre des réformes réglementaires pour faciliter la pratique des affaires. Elle signale, cependant, que l'élan réformateur a ralenti dans la région depuis le début des bouleversements politiques connus par plusieurs pays en 2011 dont certains luttent pour parvenir à s'ajuster aux changements de gouvernement et les défis de la transition vers des formes plus démocratiques de gouvernance. Malgré les difficultés, le rapport de la BM montre quelques changements positifs dans la région tels que la réduction de la complexité et le coût des processus de réglementation, tout en observant que les entrepreneurs de la région doivent encore lutter contre des faibles protections des droits de propriété et d'investissement. «Les changements dans la région suggèrent de nouvelles opportunités pour les gouvernements d'investir dans des structures de gouvernance et d'accroître la transparence en parallèle avec les efforts visant à améliorer l'environnement réglementaire des affaires», a déclaré Augusto Lopez-Claros, directeur de l'unité de recherche sur les indicateurs et analyse de la BM. Dans ce sens, il estime qu'évoluer vers un système de règles plus transparentes et plus pertinentes, c'est-à-dire des règles mieux à même de répondre aux besoins du milieu des affaires et qui incitent à réduire l'écart entre le texte de loi et son application au quotidien, «contribuera à l'instauration des conditions indispensables à une croissance économique plus équitable et à un rythme plus rapide de création d'emplois». L'Algérie a amélioré son système d'information Depuis 2005, les économies du MENA ont mis en place plus de 9 réformes institutionnelles ou réglementaires en moyenne par pays. Citant quelques exemples par pays, la BM indique que l'Algérie a amélioré son système d'information sur le crédit en éliminant le seuil minimum pour que les prêts soient inclus dans la base de données. Concernant l'Afrique subsaharienne, le rapport indique que 17 des 50 économies qui ont le plus amélioré leurs réglementations des affaires applicables aux entreprises locales depuis 2005 se trouvent dans cette partie du continent. Pourtant, malgré ces avancées, beaucoup reste à faire pour permettre aux économies africaines de bâtir un secteur privé robuste et compétitif. L'Ile Maurice et l'Afrique du Sud sont les seules économies africaines figurant parmi les 40 premières à l'échelle mondiale. Il est à souligner que la liste du top 10 mondial comprend Singapour, Hong Kong (Chine), la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, le Danemark, la Norvège, la Grande Bretagne, La République de Corée, la Géorgie et l'Australie. Doing Business analyse les réglementations d'une économie qui ont un impact sur les entreprises au cours de leur cycle de vie, ce qui inclut leur création et leur gestion, le commerce transfrontalier, le paiement des taxes et impôts et la protection des investisseurs. Il ne mesure pas tous les aspects de l'environnement réglementaire qui sont importants pour les entreprises et les investisseurs. Par exemple, le rapport ne prend pas en compte la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de formation ou la robustesse des systèmes financiers.