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Avancer le programme des infrastructures au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sera la solution Alors que l'investissement dans les infrastructures reste une priorité
L'investissement dans les infrastructures, le partage des connaissances et la réforme des politiques sont trois vastes domaines dans lesquels la Banque mondiale et ses partenaires de la région Mena peuvent créer des partenariats pour faire avancer les programmes d'adaptation au changement climatique et les initiatives à faible émission de carbone au cours de la prochaine décennie. Dans tous ces domaines, la Banque mondiale travaillera en prenant en compte les différents contextes spécifiques aux pays de la région Mena, en particulier les modèles de vulnérabilité et la capacité de faire face à cette situation. Comme tout le monde le sait, le volume annuel des projets d'infrastructure financés dans la région Mena a progressé de 25 milliards de dollars, en 2007, à 27 milliards de dollars en 2008, avant de diminuer de manière importante à 6 milliards de dollars en juin 2009, en raison de la crise financière mondiale. Ainsi, selon un rapport de la BM, les pays à revenu intermédiaire du Mena devront investir l'équivalent de 9,2 % de leur produit intérieur brut (PIB) annuel au cours de la période 2008 à 2015 pour espérer maintenir leurs perspectives de croissance économique. Cela représente un effort d'investissement total se chiffrant entre 75 et 100 milliards de dollars par année, dont 33 % sont destinés à la maintenance des infrastructures existantes. Aussi, il est tout à fait clair que dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena), les partenariats public-privé peuvent contribuer à combler le manque d'investissements au niveau des infrastructures, améliorer la qualité des services offerts et promouvoir des modèles d'affaires innovants. Bien que "les investissements privés dans les infrastructures dans les pays de la région Mena aient augmenté considérablement depuis 1994, mais à un rythme moindre que dans d'autres régions", selon les données du rapport de la Banque mondiale. Des défis de taille restent toutefois à relever pour que le programme relatif aux infrastructures de la région puisse aller de l'avant. Des cadres réglementaires et juridiques robustes et transparents seront nécessaires pour mettre en place les politiques les nouvelles institutions requises et les capacités nécessaires à leur application. Rappelons qu'une conférence régionale sur la réforme et la réglementation des infrastructures a été organisée, récemment, par la Banque mondiale à Amman. Alors que cette rencontre vise à faire le bilan des récents développements en matière de réforme des infrastructures dans les pays de la région Mena. Son objectif était de lancer un processus menant à la création d'un forum régional sur la réglementation des infrastructures. Ainsi, des décideurs politiques, représentants d'autorités de réglementation et fournisseurs de services en charge des infrastructures sont venus de toute la région Mena pour participer à la conférence, notamment d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, d'Egypte, du Liban, de Syrie, de Jordanie, du Koweït, des Émirats arabes unis, d'Irak et de Libye. D'ailleurs, "les pays de la région Mena devront créer davantage d'emplois que par le passé pour répondre à la croissance rapide de la population active. Pour y parvenir, il faudra assurer une croissance économique d'environ 7 % par année pendant une longue période. Par conséquent, les pays du MENA devront accroître de manière substantielle leurs investissements dans les infrastructures", a déclaré Hedi Larbi, directeur des opérations pour l'Iran, l'Irak, la Jordanie, le Liban et la Syrie à la Banque mondiale. Ajoutant qu' "à cet égard, les partenariats public-privé peuvent contribuer à combler le manque d'investissements au niveau des infrastructures, améliorer la qualité des services offerts et promouvoir des modèles d'affaires innovants". Le principal résultat de la conférence régionale sur la réforme et la réglementation des infrastructures dans la région Mena a été la mise sur pied d'un groupe de travail qui collaborera avec la Banque mondiale à la création du Forum sur la réglementation des infrastructures dans la région Mena. En effet, les décideurs politiques et les autorités de réglementation dans le domaine des infrastructures ont reconnu les avantages économiques, sociaux et environnementaux qui peuvent découler d'une meilleure intégration régionale et d'une plus grande collaboration au niveau de l'élaboration des politiques et des dispositions législatives ainsi que de la réglementation en matière d'infrastructures. Pour Paul Noumba Um, économiste principal du département du développent durable pour la région Mena à la BM, ce forum réglementaire régional et plurisectoriel vise à "promouvoir une meilleure coopération entre les pays de la région Mena. Enfin, et en Algérie, le gouvernement a donné la priorité à la mise à niveau des infrastructures du pays, notamment, à travers le programme de consolidation de la croissance lancé en 2005 avec un montant de 180 milliards de dollars. Selon les statistiques, "70% de ces investissements ont été consacrés aux infrastructures de base, au logement et aux équipements publics". Cette année, et dans le cadre de la loi de finances pour 2010, l'Etat investira près de 1.150 milliards de DA pour le développement des infrastructures, dont 501 milliards de DA pour les routes, 502 milliards de dinars pour le réseau ferroviaire, 21 milliards de dinars pour les ports et 130 milliards de DA pour les infrastructures administratives.