Les présidents des groupes parlementaires de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont accueilli favorablement, au terme des débats sur le projet de Loi de finances (PLF) 2013, les dispositions financières et fiscales contenues dans le PLF, et appelé à davantage de mesures pour améliorer le pouvoir d'achat du citoyen, la modernisation du système bancaire et une gestion rationnelle des budgets de fonctionnement et d'équipement. Au cours d'une séance plénière présidée par Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, en présence de Karim Djoudi ministre des finances et de membres du Gouvernement, les représentants des Groupes parlementaires ont insisté sur la nécessité de résorption du chômage, la maîtrise des prix, la disponibilité du logement, la répartition de la richesse de manière équitable, tout en se prononçant en faveur de la politique sociale poursuivie par le pays grâce aux ressources importantes mobilisées par l'Etat au titre de l'année 2013 . Dans ce sillage M. Mohamed Djemai a mis en relief, au nom de Groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN) le soutien des prix de large consommation, l'allègement de la pression fiscale sur les activités économiques dans le Sud, appelant à remédier au «dysfonctionnement» entre l'offre et la demande au niveau de l'économie nationale. A ce sujet l'intervenant a souligné que cette situation entraîne une augmentation des importations, appelant à réfléchir «sérieusement» à des alternatives autres que les hydrocarbures et à encourager les entreprises industrielles. Il a fait remarquer que «l'Algérie doit relever le défi de la Bonne Gouvernance dans la gestion des finances». Mme Faouzia Sahnoune présidente par intérim du Groupe du Rassemblement national démocratique (RND) a salué la politique de «prudence» qui caractérise le PLF affirmant que le budget d'équipement couvre tous les projets en cours de réalisation ou à venir, et que la fixation des crédits d'équipement permet de réaliser le Programme quinquennal 2010-2014 dans les délais prévus sans avoir recours à leur réévaluation. Tout en considérant le fonds de régulation des recettes comme «une soupape de sécurité pour l'économie algérienne sur fond d'une conjoncture internationale menaçante», Mme Sahnoune a souligné que la décision prise par l'Algérie de renflouer le fonds monétaire internationale (FMI) par l'achat de titres pour 5 milliards de dollars US «générera beaucoup d'avantages à l'Algérie». De son coté le représentant du Groupe de l'Alliance de l'Algérie Verte (AAV) M. Laouar Naamane a estimé que le PLF 2013 intervient dans une conjoncture internationale instable, notamment en Europe, et appelé à adopter des mesures de nature à consacrer les principes de Bonne Gouvernance dans la gestion de l'économie nationale. L'intervenant a souligné la nécessité de «réformer le système bancaire et fiscal pour redynamiser l'économie nationale à travers l'évaluation de la performance des banques, notamment étrangères. L'article 87 bis du code du Travail De son coté M. Ramdane Taazibt du groupe parlementaire du parti des travailleurs, a plaidé en faveur de la mobilisation de davantage de ressources financières afin de prendre en charge l'augmentation des salaires des travailleurs et améliorer ainsi le pouvoir d'achat du citoyen et le service public. Il a appelé le gouvernement à accélérer «l'installation des groupes de travail» pour concrétiser la décision sur l'annulation de l'article 87 bis du code du travail, adoptée lors de la 14ème réunion de la tripartite. De son coté, le député Fateh Bouiche du groupe du Front des forces socialistes (FFS) a indiqué que «la loi de finances conforte la centralisation du développement et ne confère aucun rôle aux collectivités locales», préconisant dans ce contexte la mise en œuvre d'une nouvelle approche accordant aux APC et aux APW un rôle plus important en matière de concrétisation des projets de développement. Le député s'est interrogé sur «la fermeture de plusieurs comptes de trésor sans présentation de bilan ni rapports des organismes chargés de l'audit devant le parlement», soulignant dans un autre contexte la nécessité de consacrer une pension mensuelle aux chômeurs et la création d'une caisse nationale pour les personnes aux besoins spécifiques et aux femmes divorcées. Le représentant du groupe parlementaire des indépendants à l'APN, M.Salim Chenoufi a mis l'accent sur la nécessité de dynamiser l'économie en Algérie en levant les obstacles bureaucratiques qui entravent les investissements et faciliter les procédures suivies dans la concrétisation des projets d'investissement dans les différents domaines. Après avoir salué un nombre de dispositions contenues dans le projet de loi, notamment la baisse des taxes fiscales imposées auparavant aux aliments de la volaille, le député a estimé que l'économie nationale «souffre de la faible contribution des capitaux du privé national. La contribution de ce dernier se limite aux services et certaines industries légères à cause des obstacles bureaucratiques et la faiblesse du financement bancaire». Selon le programme tracé par l'APN, le vote du projet de loi aura lieu le 11 novembre prochain. Souhila H.