Un projet d'aménagement de l'ancien centre de détention colonial de la commune de Mihoub, dans la wilaya de Médéa, en musée local d'histoire est actuellement en «maturation» au niveau de la direction locale des Moudjahidine, a-t-on appris auprès de cette structure. Selon M. Mourad Hamzaoui, chef de service au niveau de cette Direction, le projet consiste en l'aménagement d'un musée d'histoire sur l'ancien site qui avait abrité ce centre de détention, afin de perpétuer la mémoire des détenus morts dans les geôles du colonialisme et mettre en avant ce côté barbare, que «l'occupant a toujours tenté de dissimuler», a-t-il précisé. Le centre de détention colonial de la commune de Mihoub (100 Kms au nord-est de Médéa) est considéré comme l'un des plus grands centre de torture érigé par l'armée coloniale pour réprimer la Révolution. Des milliers de citoyens civils, soupçonnés de sympathie avec la Révolution, ont transité, par ce tristement célèbre centre de détention, dont beaucoup n'en ressortiront jamais vivants, a indiqué la même source. Près d'un millier d'Algériens sont morts sous la torture ou exécutés froidement à l'intérieur de ce centre, d'après les témoignages recueillis par la section locale de l'organisation nationale des Moudjahidine (ONM), a ajouté M. Hamzaoui. Ces témoignages révèlent, a-t-il observé, l'existence d'un charnier renfermant les restes de centaines de détenus, morts sous la torture ou victimes d'exécutions extrajudiciaires, à proximité de ce lieu de torture. Des centaines de citoyens, originaires des localités de Bir Ghebalou, Bouira, Lakhdaria, relevant actuellement de la wilaya de Bouira, avaient transité par ce centre, distant de quelques kilomètres de cette wilaya, d'après ces mêmes témoignages. Des combattants, issus de la wilaya III historique, faits prisonniers lors des différentes opérations militaires effectuées dans cette région, figuraient également parmi les détenus de ce centre, selon des survivants de ce centre de détention.