«Sonelgaz va s'investir pleinement et concrètement dans le domaine des énergies renouvelables, notamment le solaire, à travers l'acquisition de Rouiba éclairage ; une unité spécialisée dans la production des supports électriques. Ce site, d'une superficie de 8 ha, sera entièrement dédié à la production en chaîne des équipements nécessaires du photovoltaïque dans tous ses modules». C'est ce qu'a révélé Nouredine Bouterfa, le P-dg de la Sonelgaz, lors de l'émission «questions d'actu» de Canal Algérie. Le recours aux énergies renouvelable, un projet en gestation depuis une dizaine d'années est arrivé, selon le number one de Sonelgaz, «à maturité sur le plan étude et faisabilité». Dans les faits, le même responsable a précisé que cette option verra le jour -soit en partenariat avec des opérateurs étrangers, soit en faisant appel aux compétences nationales- dans le but, dit-il, de s'investir pleinement dans ce créneau. M. Bouterfa a indiqué dans le même contexte que l'entrée de plein pied dans ce domaine ouvrira de nouvelles perspectives économiques et sociales, à travers notamment les activités annexes. Dans le même sens, M. Belhamel, directeur du centre de recherches des énergies renouvelables, lui aussi invité à l'émission, a estimé que les activités engendrées aboutiront à la naissance d'une industrie multisectorielle allant de la recherche de développement à l'engineering (régulation, contrôle, batterie, connectique etc.…). Il dira que toute la chaîne de production est identifiée. Il ne reste que de se positionner à l'orée de 2012 -pour concrétiser ce projet- plus que vital dans le long terme avec une perspective de production de l'ordre de 50 mégawatts. Les différents intervenants ont été unanimes à considérer que ce seuil est motivant comparativement à d'autres pays, comme en Europe, où la production est de 100 mégawatts, dans la mesure où l'Algérie demeure tributaire de l'énergie fossile. Le troisième intervenant, en l'occurrence M. Kihal, expert au même centre de recherches, au même titre que le directeur du même centre, se sont félicités de l'implication de la Sonelgaz en tant qu'opérateur historique de la gestion énergétique du réseau, notamment électrique- d'autant plus que ce groupe- qui a eu par le passé, précisément en 1994, à s'initier de la production de l'énergie solaire dispose, en plus de la compétence, d'une expérience et d'une infrastructure pouvant acheminer et livrer à travers son réseau. En second lieu, les deux experts ont eu à expliquer les bienfaits de l'utilisation de l'énergie solaire en tant qu'énergie propre, économique et porteuse d'une plus-value aux retombées très positives dans la création de l'emploi. Au volet financement, M. Bouterfa a évoqué le montant de 100 millions de dollars, dont 30 comme apport direct de son, groupe, alors que le reste sera alloué par les banques. Sur ce plan, les deux experts ont rappelé que la loi de finances 2009 a prévu un fonds pour la maîtrise de l'énergie, puisant à hauteur de 0,5% de la fiscalité pétrolière. Par ailleurs, l'expertise effectuée ainsi que l'infrastructure prévue et 200 heures de soleil par an et l'abondance du silice (sable), un intrant dans la production des cellules photovoltaïques, font que le solaire n'est pas nullement une couteuse fantaisie- mais une nécessité- qui peut se jumeler en mixage avec d'autres énergies fossiles comme l'exemple de la station de production électrique hybride (gaz/électricité). enfin, selon M. Bouterfa, la production de cette énergie pourra répondre à hauteur de 30% des besoins nationaux de consommation et les sites isolés seront ainsi dotés de kits au coût abordable et les manages avec un kit de 100 watts peuvent arriver à s'autoalimenter.