M. Hocine Necib, a affirmé jeudi à Oum El Bouaghi que «toute négligence ou retard dans la réalisation des grands projets» de son département est «inacceptable». Au cours de l'inspection de la station d'épuration des eaux usées de la ville d'Ain Beida (120.000 habitants), dont la réalisation accuse un retard de 20 mois, le ministre a exhorté les responsables du secteur à appliquer les sanctions légalement prévues contre l'entreprise à l'origine du retard et la porter sur la liste noire pour l'exclure de l'obtention de futurs projets. M. Necib a également appelé le partenaire étranger au projet à entamer l'installation des équipements dans un délai n'excédant pas les trois mois. Inscrit en 2007 pour 2,83 milliards de DA, cette station est destinée à préserver, contre les risques de pollution, les terres agricoles situées en aval et à y irriguer par les eaux recyclées 100 hectares. Le ministre a également inspecté, à Ain M'lila (80.000 habitants), le chantier de réalisation d'une station similaire pour un coût prévisionnel de 1,95 milliard de dinars et ayant une capacité de traitement de 16.824 m3/jour, avant de visiter une retenue de 450 m3 destinée à l'irrigation agricole de la plaine de Atatfa dans la commune de Ouled Hamla. Dans la commune de Harmelia, M. Necib s'est rendu sur le chantier de la station de pompage vers les deux barrages de Koudiet Lemdouar (wilaya de Batna) et Ouarkisse (au Sud de la wilaya Oum El Bouaghi) des eaux transférées du barrage géant de Béni Haroune de Mila. La réalisation de cette station, prévue en 36 mois, mobilise une enveloppe de 42,193 milliards de DA. Sur place, le ministre a reçu des explications sur l'impact de cette vaste opération de transfert d'eau d'envergure régionale devant, entre autre, assurer une alimentation en H24 des populations des principales villes des wilayas de Batna, d'Oum El Bouaghi et de Khenchela. M. Necib a aussi visité le barrage de Ouarkisse, dans la commune d'Ain Fakroun, dont les travaux ont été parachevés pour un coût de 4,12 milliards de dinars. D'une capacité de 65 millions de mètres cubes, cet ouvrage est appelé à renforcer l'approvisionnement en eau potable des villes de la wilaya et à irriguer 17.000 hectares de la plaine de Chémora dans la wilaya voisine de Batna. Le ministre a clôturé sa visite en inspectant le périmètre de Ksar Sbihi irrigué à partir du barrage Foum El Khenga de la wilaya de Souk Ahras. Le problème de fuite d'eau des canalisations arrosant les 2.242 hectares de ce périmètre, signalé sur place par des paysans, doit être pris en charge par des actions d'entretien, a indiqué le ministre. Ce périmètre irrigué peut être étendu à 3.000 hectares de sorte à en constituer un «potager» pour toute la wilaya et la région, a signalé, pour sa part, le directeur de wilaya de l'hydraulique.