L'Entreprise des travaux routiers, hydrauliques et bâtiment-Haddad (ETRHB-Haddad) a levé un montant de 6 milliards de dinars sur le marché obligataire- pour une partie de ses investissements évalués au total à 16 milliards de DA- dans divers projets. Il s'agit de l'acquisition d'équipements de travaux publics et maritimes qui sera totalement financée par le montant levé lors de cet emprunt obligataire, ainsi que la réalisation d'une unité de traitement de charpentes métalliques à El Khroub (Constantine) et une usine de tuyauteries d'eau et d'hydrocarbures, a précisé son P-dg, Ali Haddad, qui envisage la création de quelque 8.000 emplois dont 4.000 directs. Il a signalé également que ce montant servirait à financer les équipements uniquement. Le reste se fera sur les fonds propres de la société. Ces projets portent sur la construction d'une usine de charpente métallique pour hangars et ouvrages d'art, qui produira 450.000 tonnes d'acier pour les marchés algérien, marocain, tunisien et même français, espagnol et italien. Elle sera implantée à Mostaganem. L'autre projet consiste en une unité de fabrication de tuyaux pour le gaz, le pétrole et l'eau en signalant que plus de 70% des tuyaux sont importés. Elle sera installée sur un terrain de 100.000 m⊃2; à El Khroub (Constantine). Remboursable en une seule fois sur une échéance de cinq (5) ans et destiné exclusivement aux investisseurs institutionnels, l'emprunt porte sur un taux de coupon de 4,10% par an exonéré de l'Impôt sur le revenu général (IRG) et de l'Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS). Pour décrocher le visa de la Cosob, le Groupe ERTHB a présenté des garanties, notamment son plan de charge estimé, selon M. Haddad, à 324 milliards de DA, soit près de 5 milliards de dollars, en contrats signés en 2009. Il a aussi noté qu'il s'est conformé à la loi qui exige que les actifs hypothéqués doivent représenter 1,5 fois la valeur du montant de l'emprunt obligataire. Les sept souscripteurs, tous retenus, sont le CPA, de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP), la Banque de développement local (BDL), la Banque nationale d'Algérie (BNA), la Banque extérieure d'Algérie (BEA), la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (CAAR) et la Société générale Algérie (SGA). Au total, un montant de 6,7 milliards DA a été proposé par les investisseurs institutionnels pour cette transaction. Lors du point de presse organisé à l'issue d'adjudication jeudi, le P-dg de l'ETRHB n'a pas exclu de recourir à d'autres emprunts destinés au grand public en vue de collecter jusqu'à 30 milliards DA. Pour sa part, en tant que conseiller financier dans cette opération, le président de Strategica, Lachemi Siagh, a souligné que cette opération marque une nouvelle relance du marché obligataire en Algérie dont le portefeuille s'élève à environ trois (3) milliards de dollars et plus de 50% des revenus des banques dans le monde sont réalisés en levant des capitaux. Par ailleurs, le groupe Haddad s'est lancé dans la promotion immobilière dans le projet d'un ensemble de 4 tours de 250 logements à Bordj El Bahri (Alger), qui sera livré en janvier prochain dont il assurera la commercialisation. Il est engagé dans plusieurs projets comme celui du transfert hydraulique Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), la réalisation de lignes ferroviaires dont celles reliant Sidi Bel-Abbès à Méchria (140 km) ainsi que celles reliant Tizi Ouzou à Oued Aïssi et la réalisation du futur stade de 50.000 places de Tizi-Ouzou en partenariat avec un groupe espagnol, dont les travaux débuteront en janvier prochain, selon son P-dg. De plus, le groupe ETRHB a décroché récemment le projet de développement de la zone d'extension touristique d'Azeffoun (Tizi Ouzou). Enfin, Ali Haddad a annoncé que l'ETRHB terminera l'année avec un chiffre d'affaires de près de 50 milliards de dinars (plus de 700 millions de dollars). Pour rappel, l'emprunt obligataire ETRHB est le quatrième lancé par un groupe privé algérien après ceux de Cevital en 2006 (emprunt obligataire institutionnel), la société Eepad (Informatique et Internet) en 2007 et Dahli en 2008 qui avaient lancé des emprunts obligataires publics.