Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que le 19 mars 1962 était «une halte charnière dans l'histoire de l'Algérie qui renferme en soi, un sens profond et un patrimoine précieux de leçons et enseignements dont devra inlassablement s'abreuver la nouvelle génération». «En ce jour exceptionnel, la Nation a réalisé un objectif longtemps poursuivi qui n'a d'égal que le degré de souffrances subies et de sacrifices consentis conformément au plan tracé par la guerre de libération quant à l'unité du territoire national, à l'indépendance qui englobe une souveraineté totale de l'Etat algérien», a indiqué le président Bouteflika dans un message adressé aux participants au séminaire national organisé à Tébessa sur «L'évolution de l'Armée de libération nationale (ALN) durant la Révolution du 1er novembre 1954" à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de la fête de la Victoire lu, en son nom, par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République (lire l'intégral sur www.aps.dz). «La victoire mémorable dont nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire n'était autre que le prélude d'un nouveau processus historique, en l'occurrence le combat pour la construction du pays qui puisera l'intégralité de son essence dans cet esprit qui a marqué le processus de recouvrement de la souveraineté nationale pour soustraire le pays de l'occupation étrangère», a précisé le chef de l'Etat. Le président de la République a souligné en outre que «cet esprit a prouvé son importance lorsqu'il a préservé cette victoire de toute tentative de se l'accaparer. Il a été plus qu'essentiel pour la réalisation des objectifs qui tendaient à éliminer les séquelles du colonialisme. Une autre mission tout aussi cruciale que la lutte pour la libération». «La sauvegarde de cet esprit en maintenant vive son essence est désormais, tout comme par le passé, une nécessité impérieuse, et la nature de l'effort national en cours de réalisation impose un sens élevé de nationalisme, sachant que la préservation de l'intérêt du pays n'est nullement un slogan de consommation mais un impératif vital et décisif», a poursuivi le président Bouteflika. Et d'ajouter «toute Algérienne et tout Algérien a le droit de choisir la voie qui lui permet de s'affirmer. Il incombe, par ailleurs, à l'Etat de le protéger et de lui garantir la liberté d'appartenance et le droit d'expression de ses convictions profondes». «Mais, a-t-il dit, dès lors qu'il est question de la patrie, de son devenir, de sa sécurité, de sa sacralité et de sa souveraineté, nous sommes alors tous appelés à adopter une seule et même position. Une position qui ne va pas à l'encontre du renouveau ni de la réforme». Le chef de l'Etat a estimé, d'autre part, que «s'il est du droit des citoyens de travailler et de se différencier comme bon leur semble, il est cependant, un seuil que nul ne peut surpasser. Il s'agit bien évidemment de la patrie à laquelle nous devons tous une allégeance inconditionnelle». Le président de la République a rappelé que «par le passé, l'ampleur de la victoire réalisée au prix de lourds sacrifices et grâce à un sens patriotique généreux nous a aidés à surmonter les difficultés et tourments y compris ceux rencontrés durant la décennie de la haine et de la destruction». «Ce même patrimoine béni est parvenu à transformer l'absence d'équilibre en une énergie forte qui a permis au pays de retrouver la voie qui mène vers l'oasis de la quiétude, de la réconciliation, de la cohésion et de l'unité pour enfin renouer avec le processus de développement et de relance», a conclu le président Bouteflika.