Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, M.Chérif Rahmani, a réaffirmé hier à Paris l'engagement de l'Algérie à améliorer le climat des affaires pour les investisseurs tant nationaux qu'étrangers. ‘'Nous sommes convaincus que les pays qui ont réussi sont ceux qui ont amélioré leur climat des affaires. Nous voulons le faire parce que cela est aussi important que l'amélioration des infrastructures'', a-t-il déclaré à l'ouverture d'une journée consacrée au partenariat avec l'Algérie, organisée au siège d'Ubifrance. M.Rahmani a souligné la nécessité de privilégier l'investissement à long terme. ‘'L'acte libre d'investir est un pari sur le futur, se base sur l'anticipation et appelle la certitude et la sécurité'', a-t-il dit. La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, et Jean-Pierre Raffarin, Vice- président du Sénat, ancien Premier ministre et représentant spécial du Président français pour les relations économiques entre l'Algérie et la France, participaient à cette rencontre. L'Algérie, a ajouté le ministre, est ‘'déterminée à garantir la visibilité et l'égard institutionnel à tous les investisseurs, sans discrimination''. ‘'Notre engagement privilégie, sans détours, la stabilité institutionnelle, légale et réglementaire, la cohérence, la transparence et ne discrimine ni le privé, ni le public'', a-t-il affirmé, signalant que le gouvernement œuvre à créer un climat incitatif à l'investissement et aux affaires. ‘'Là aussi, notre conviction est qu'un mauvais climat baisse la compétitivité et affaiblit la production'', a assuré le ministre, qui a rappelé l'installation, le 10 mars dernier, d'un Comité national d'amélioration de l'environnement des affaires. Pour lui, ce comité des affaires auquel est associée la Banque mondiale, est ‘'le témoin et l'accompagnateur de cet engagement et illustre la volonté du Gouvernement'' à mettre à œuvrer dans cette voie. M.Rahmani a évoqué un troisième engagement des pouvoirs publics algériens, celui de transformer ‘'en profondeur'' la gouvernance et être plus près du territoire et de l'entreprise. ‘'L'Algérie et la France ont tout intérêt à se mettre en réseaux dans des marchés intégrés pour investir des segments de la chaine de valeurs et se positionner sur leurs marchés, mais aussi sur ceux de proximité, et, pourquoi pas demain, sur les marchés de l'Afrique sub-saharienne'', a-t-il ajouté. Le ministre Cherif Rahmani, a entamé hier une visite de travail visant à renforcer les relations économiques entre l'Algérie et la France à la lumière des décisions prises à l'occasion de la visite d'Etat effectuée en Algérie par le président français, les 19 et 20 décembre dernier. A l'invitation de la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, Rahmani a étrenné sa visite par une intervention lors d'une rencontre «Développer des partenariats avec l'Algérie » organisée au siège d'Ubifrance. Cette journée, qui a rassemblé pas moins de 150 entreprises françaises et 60 entreprises algériennes, permettra, selon ses organisateurs, d'établir un état des lieux des partenariats industriels et d'implantations sur ce marché (dans une perspective de co-localisation), et de faire un point sur les différents projets d'investissement. Elle intervient en amont d'un Forum de partenariat qu'Ubifrance compte organiser à Alger les 28 et 29 mai prochain, et auquel la ministre française du Commerce extérieur devrait prendre part. De nombreuses PME et ETI françaises et algériennes y sont attendues. Après avoir pris part à une partie des travaux de la journée sur les partenariats avec l'Algérie, Rahmani devait avoir des entretiens successivement avec Nicole Bricq à Bercy, et Jean-Pierre Raffarin au siège du Sénat suivi d'un déjeuner de travail. Il devait être reçu en audience, en début d'après-midi, par le secrétaire général de la présidence française, M. Pierre-René Lemas. Aujourd'hui, la délégation ministérielle algérienne rencontrera un panel d'entrepreneurs et d'hommes d'affaires au siège du Medef (Patronat), avant d'avoir des entretiens avec le ministre du Redressement productif, M. Arnaud Montebourg. La France est le premier partenaire commercial de l'Algérie. Elle y détient 12,8 % de parts de marché en 2012. En retour, la France est le quatrième client de l'Algérie avec une part de 8,2 % de ses exportations. Les échanges entre les deux pays ont atteint le montant record de 12,8 milliards de dollars en 2008, puis ont reculé à 10,5 milliards de dollars en 2010 et conservé presque le chiffre en 2011.