L'ancien président du Haut comité d'Etat (HCE), Ali Kafi, décédé mardi matin à l'âge de 85 ans, a été inhumé hier après-midi au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia (Alger), en présence du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. L'ancien président du Haut comité d'Etat (HCE), Ali Kafi, décédé mardi matin à l'âge de 85 ans, a été inhumé hier après-midi au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia (Alger), en présence du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. De hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement, des personnalités nationales et étrangères, des membres des corps constitués, des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie, ainsi que la famille et des compagnons d'armes du défunt, étaient présents aux funérailles. Le ministre des Moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, a prononcé une oraison funèbre dans laquelle il a salué la mémoire du défunt qui a servi l'Algérie durant la guerre de Libération nationale mais également durant les moments difficiles lorsque le pays était secoué par l'une de ses plus graves crises. Des salves ont été tirées par un détachement de la Garde républicaine en hommage au défunt. Le président de la République Abdelaziz Bouteflika s'était recueilli mercredi au palais du peuple devant la dépouille du défunt Ali Kafi. Le président Bouteflika a lu la Fatiha devant la dépouille du défunt drapée de l'emblème national, avant de signer le registre de condoléances dans lequel il a souligné que l'Algérie a perdu en la personne du défunt l'un de ses vaillants héros. «Au nom de Dieu, Le miséricordieux, l'Algérie perd, en la personne de l'ancien président du HCE, le moudjahid Ali Kafi, l'un de ses vaillants héros qui ont accompli, de la meilleure manière qui soit, leur devoir envers la patrie pendant et après la guerre de libération. Le défunt qui n'a ménagé ni efforts ni sacrifices pour l'émancipation et la dignité du pays, mérite amplement la reconnaissance et la considération de celui-ci, pour son abnégation et sa générosité à l'instar de ses compagnons parmi les valeureux moudjahidine. Les générations retiendront de lui ses actions méritoires et son immense contribution dans l'effort consenti pour vaincre le colonialisme abject et réaliser le rêve de nos valeureux martyrs, celui de l'édification de l'Etat algérien libre et indépendant. Mais telle est la volonté de Dieu et le destin de tout être en ce bas monde. Je prie Dieu le Tout Puissant d'accorder au défunt Sa sainte miséricorde de le rétribuer pour ses bienfaits envers nous et envers l'Algérie, toutes générations confondues, et d'assister les siens, de nous assister ainsi que le peuple algérien dans notre douleur», a écrit le président Bouteflika. En outre, les hautes autorités du pays ainsi que de nombreux partis politiques et personnalités nationales ont rendu hommage à l'ancien président du Haut comité d'Etat (HCE) et Moudjahid. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a décrété un deuil national de huit jours à compter de mardi a salué «les qualités et les positions nationalistes de ce moudjahid». «L'Algérie perd en la personne du moudjahid, ami et ancien président du HCE, Ali Kafi, l'un de ses grands hommes qui ont été à l'avant-garde de sa révolution et de sa construction après l'indépendance et dont les réalisations resteront à jamais gravées dans la mémoire des Algériens», a écrit le président Bouteflika dans un message de condoléances à la famille du défunt. Pour sa part, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé dans un message de condoléances que le décès de Ali Kafi, constituait une épreuve «douloureuse» pour tout le peuple algérien qui célèbre le 50e anniversaire de l'indépendance. «Le regretté qui a milité depuis son jeune âge pour le recouvrement de l'indépendance du pays a assumé le commandement de la wilaya historique II», a rappelé le président de l'APN. De son côté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a salué les positions nationalistes singulières adoptées par Ali Kafi. Dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, Bensalah a affirmé que le décès de Ali Kafi est une «douloureuse épreuve», affirmant que l'Algérie «a perdu en lui, l'un de ses vaillants moudjahidine». Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, pour sa part, affirmé dans un message de condoléances à la famille du défunt que Ali Kafi a été sa vie durant, un militant et moudjahid au service de la cause nationale. Ali Kafi «nous quitte après avoir été, sa vie durant, militant et moudjahid, au service de la cause nationale pendant l'ère coloniale et pendant l'exercice de responsabilités politiques et diplomatiques dans l'Algérie indépendante jusqu'à son accession au poste de président du Haut comité d'Etat lors d'une des étapes les plus critiques de l'histoire contemporaine de notre pays», a écrit Sellal.