La conférence sur les changements climatiques de Copenhague a été selon, l'avis de tous les observateurs, un échec. Elle l'est également selon le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khellil. Ce dernier a déclaré à la presse en marge d'une séance d'ouverture des plis pour l'octroi de périmètres d'exploitation d'hydrocarbures que les résultats de la Conférence de Copenhague «sont décevants parce qu'il s'agit d'un recul par rapport au protocole de Kyoto. Ce protocole avait inclus des engagements des pays développés pour le transfert de technologie et un appui financier, ce qui n'était pas à l'ordre du jour de cette rencontre». Le ministre a expliqué que les engagements pris par les pays développés dans le cadre du protocole de Kyoto étaient des engagements libres, mais ces pays ne s'engageaient finalement à rien du tout sauf, peut-être, à aider l'Afrique. Il a ajouté que «même ces engagements d'aides n'étaient pas définis dans le temps». Concernant la position de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) quant aux conclusions de la conférence de Copenhague qui a été clôturée samedi dernier, Chakib Khelil a indiqué que «les points relatifs à la taxe carbone et à l'obligation des pays pétroliers à contribuer au financement de l'énergie dite «verte», au sujet desquels l'Opep avait exprimé des craintes, ne figuraient pas à l'ordre du jour de cette conférence». «Nous craignions la taxe carbone qui n'était pas à l'ordre du jour de la conférence de Copenhague. Nous craignions aussi que les pays de l'Opep allaient être intégrés aux côtés des pays développés pour apporter leur appui en matière de transfert de technologie et de financement pour le développement d'une énergie verte» précisera-t-il. Le ministre a souligné sur ce point que «ce rôle doit être celui des pays développés et non celui des pays pétroliers». Donc acte.