L'épidémie de la grippe A/H1N1 est le sujet number one des Algériens. Sa rapide prolifération et le nombre de décès de plus en plus accrus n'ont fait qu'ajouter à l'alarmisme ambiant. Le ministre de la Santé, Saïd Barkat, ne cesse d'essayer de rassurer. En vain. Plus de 700.000 doses de vaccins ont été réceptionnées et les Algériens attendent d'être «immunisés». Cela doit être chose faite «avant la fin de l'année en cours». C'est ce que vient d'annoncer Saïd Barkat, ce dimanche, à la presse. «La campagne de vaccination contre la grippe porcine sera entamée bien avant la fin de l'année en cours et reste tributaire des tests et des analyses finaux confiés à des laboratoires nationaux de renom», a-t-il précisé. Dans sa déclaration à la presse, en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Médéa, le ministre a rappelé que des échantillons du premier lot de vaccin contre la grippe A/H1N1, réceptionné par l'Algérie, sont en cours d'analyse au niveau de trois laboratoires spécialisés, en l'occurrence l'institut Pasteur, le laboratoire de toxicologie d'Alger et le laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques, ajoutant que «les résultats de ces tests seront connus dans les tout prochains jours». Barkat a indiqué que son département «s'est refusé de forcer la main aux responsables des laboratoires, conscient de la délicatesse de la mission dont ils ont été investis, pour éviter d'agir dans la précipitation». «L'intérêt que nous portons à la santé du citoyen nous commande d'être vigilants et de ne pas sacrifier aux règles de contrôle sanitaire nécessaire dans ce type de situation», a-t-il affirmé, assurant que toutes les dispositions humaines et matérielles ont été déjà prises et que les quantités indispensables de vaccins seront livrées aux différents structures sanitaires, au fur et à mesure de l'arrivée des lots commandés, évalués à 20 millions de doses». Interrogé sur les risques que présenterait ce vaccin, le ministre a tenu à apporter un «démenti catégorique» sur ces «prétendus» risques, affirmant qu'il sera le premier à être vacciné et à donner ainsi la «preuve qu'il n'y a aucun risque sur la santé du citoyen». Aussi, il est à signaler que les populations à risques comme le personnel médical, les femmes enceintes, les personnes âgées, seront prioritaires à l'entame de la campagne. Est-ce suffisant pour calmer l'inquiétude ?....