Le président de l'Union africaine (UA), Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné, samedi à Alger, l'importance de la réconciliation nationale pour régler les conflits affectant certains pays de l'Afrique. «La réconciliation nationale est un concept important dans notre démarche commune pour lutter contre les conflits qui déchirent notre continent», a indiqué M. Ghebreyesus lors des travaux de la réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA. Il a appelé les pays qui connaissent des conflits à tirer des leçons des expériences des autres pays africains réconciliés, qui ont réussi à instaurer la paix, la sécurité et la stabilité, comme, entre autres, l'Algérie, le Rwanda et l'Afrique du Sud. Le président de l'UA a noté qu'il n'existait pas un seul modèle de réconciliation nationale qui pourrait s'appliquer à tous les pays en conflits, d'où la nécessité, a-t-il dit, d'apprécier et de comprendre les expériences des autres pour avoir une idée des moyens d'établir un équilibre au sein des sociétés et maintenir la cohésion sociale. Il a mis l'accent sur l'importance d'une «réflexion sérieuse» sur les moyens à même de promouvoir la paix et la sécurité et d'établir un équilibre entre la justice et la réconciliation national dans les pays où des violations des droits de l'homme sont constatées. M. Ghebreyesus a affirmé «la détermination de l'UA de ne ménager aucun effort pour combler les lacunes enregistrées en termes de démocratie, justice et respect des droits de l'Homme qui portent atteinte aux démarches déjà entamées et, par conséquent, freiner toute intervention étrangère en Afrique» car, a-t-il insisté, «la réconciliation ne doit pas être dictée de l'étranger». Le président de l'UA a, par ailleurs, salué la réconciliation nationale en Algérie, un processus qui a permis, a-t-il souligné, au pays de «mettre fin au terrorisme».