Le secrétaire d'Etat auprès du ministre du tourisme et de l'artisanat chargé du tourisme, Mohamed Amine Hadj Said, a estimé mardi que l'actuelle répartition des zones d'extension touristique (ZET) n'aidait pas l'Algérie à devenir une destination touristique, soulignant la nécessité de créer de nouvelles ZET à travers toutes les wilayas du pays. Dans un entretien à l'APS, M. Hadj Said a indiqué que l'implantation de ZET sur la bande littorale seulement limitait le tourisme en Algérie qui devient, de ce fait, saisonnier d'où la question de savoir «si nous ne devons compter que sur ces endroits pour relancer et faire la promotion du tourisme en Algérie», a-t-il dit. L'Algérie compte actuellement 205 ZET dont 160 situées le long de la côte, 22 sur les Hauts Plateaux et 23 dans le Grand Sud. Ces ZET sont implantées sur une superficie de 53.199,64 ha sachant que la partie exploitée ne dépasse pas en réalité 8.841,27 ha car, en vertu des normes internationales, seuls 20% de la superficie globale d'une ZET doivent être exploités. Pour remédier à cette situation, il convient, selon le responsable, de créer de nouvelles ZET. La classification suivie jusque-là date de 1988 lorsque le tourisme était basé dans le monde entier surle balnéaire. Les goûts ayant changé avec le temps, le touriste se découvre d'autres passions telles le tourisme vert, découverte de la nature, et le tourisme écologique. Partant de ce constat, «l'Algérie devra réfléchir à l'exploitation des atouts touristiques dont disposent toutes les wilayas sans exception», et ce, a-t-il affirmé, dans le cadre de la stratégie suivie par le secteur pour garantir un tourisme constant tout au long de l'année en «accordant l'intérêt nécessaire aux régions touristiques montagneuses, climatiques et écologiques», a-t-il noté. A signaler que 95% des ZET en Algérie se situent dans 17 wilayas au moment ou 17 autres wilayas ne disposent d'aucune zone d'extension touristique. S'agissant du balnéaire, M. Hadj Said a estimé nécessaire d'encourager les investissements saisonniers à l'instar des camps de toile et des bungalows en utilisant des matériaux de construction amis de la nature eu égard à la fragilité de ces zones.