Le dispositif de lutte contre les feux de forêts, mis en place cette année dans la wilaya d'Ain Temouchent, s'est avéré d'une «grande efficacité» sur le terrain, a-t-on appris mercredi auprès de la conservation des forêts. Contrairement à l'exercice écoulé où la conservation a enregistré 197 hectares de pins d'Alep endommagés au niveau de la forêt de Sassel, le bilan de cette année, arrêté à ce jour, fait état de la perte de 0,04 ha de cette même essence au niveau de cette forêt, a-t-on indiqué. Parallèlement, les feux ont touché une superficie de 4,1 ha de maquis, principalement à El Amria, une zone très fréquentée et 0,34 ha de mauvaises herbes limitrophes aux forêts, a-t-on ajouté. Au total, la conservation des forêts, qui gère 11.000 ha de forêts et de maquis répartis entre les zones montagneuses et littorales, a enregistré 13 foyers d'incendies. La conservation des forêts lance, dans ce cadre, un appel en direction des différents services et des citoyens pour la protection des forêts, notamment celle de Sassel qui constitue le poumon de la wilaya d'Ain Temouchent. Très fréquentée durant la saison estivale (plus de deux millions de visiteurs), celle-ci est confrontée à des risques d'incendies par les utilisateurs de barbecues et autres feux allumés par les estivants, a-t-on souligné. Ces familles sont appelées à observer les règles de prévention et plus de vigilance. Lors de ces actions de sensibilisation, organisées tout au long de l'année, la conservation lance des appels à travers les ondes de la radio locale, les prêches des imams au niveau des mosquées, outre la distribution de dépliants et l'organisation de portes ouvertes. Pour cette seule forêt de Sassel, la conservation a mobilisé trois brigades anti-incendies et deux camions ravitailleurs. Le dispositif anti-feux, mis en place depuis le 1er juin dernier, comporte cinq mesures réglementaires, préventives et de sensibilisation, a-t-on rappelé. Le volet actif étant caractérisé, pour sa part, par l'ouverture de cinq postes de vigies à Hassasna, Sassel, Beni Saf et Oued Sebbah qui constituent les zones les plus sensibles, en plus de la mobilisation de 45 points d'eau pour l'approvisionnement des camions citernes dont cinq camions contre les feux légers (CCFL).