Mounir A.Y. Abdelkrim Yellès, le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), a fait savoir à l'APS que «quelque 50 nouvelles stations sismologiques de surveillance ont été installées sur l'ensemble du territoire national au cours des deux dernières années». Cette annonce a été faite en marge de la conférence sur l'astronomie et l'astrophysique qui s'est tenue hier à Alger. Selon M. Yellès, «l'installation de ces nouvelles stations sismologiques de surveillance, couplées avec plusieurs types de capteurs, entrent dans le cadre d'un projet qui va permettre de couvrir toutes les régions du pays, du Nord vers la partie saharienne et même la région du Hoggar». Le DG du CRAAG a expliqué que «ces stations sont numériques et font appel aux technologies les plus récentes, basées sur des connexions par satellite et permettent d'avoir des images en temps réel sur les dégâts possibles et les zones touchées (par des aléas sismiques)». Concernant les perspectives dans ce domaine, M. Yellès a indiqué que «le centre est entrés aussi dans une phase d'installation de près d'une centaine de nouvelles stations du genre sur les deux ou trois prochaines années et que 75 stations sismologiques de surveillance fonctionnent déjà en Algérie». Affirmant que le réseau national de surveillance sismique est actuellement reconnu à l'échelle mondiale et euro-méditerranéenne comme un «réseau performant», du fait qu'il se charge également des alertes, M. Yellès a relevé que les réseaux d'alertes «seront connectés aux grandes installations socioéconomiques du pays», telles que les installations électriques, gazières et les projets du secteur des chemins de fer. Il a également fait état de l'installation en cours d'un réseau d'alertes au Tsunami. M. Yellès a indiqué que d'autres réseaux sont en place, comme le réseau de mesure de déformation (GPS), dont le rôle consiste, notamment, à «affiner et à mieux connaître les mécanismes de sismicité dans les régions», relevant l'existence d'autres projets en cours pour «étudier en profondeur les failles et à en avoir une meilleure connaissance». Tous ces projets, sont des moyens «plus précis» pour aboutir à une «meilleure évaluation» des aspects d'aléas et de l'activité sismique du pays, a-t-il affirmé. M.A.Y.