Les réseaux d'alerte seront connectés aux installations électriques, gazières et les projets du secteur des chemins de fer. Quelque 50 nouvelles stations sismologiques de surveillance ont été installées sur l'ensemble du territoire national au cours des deux dernières années, a indiqué hier, à Alger, le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), Abdelkrim Yellès. «Près d'une cinquantaine de nouvelles stations sismologiques de surveillance couplées avec plusieurs types de capteurs ont été installées au cours des deux dernières années. Il s'agit d'un projet qui va permettre de couvrir toutes les régions du pays, du nord vers la partie saharienne et même la région du Hoggar», a déclaré M.Yellès en marge de la conférence d'Alger sur l'astronomie et l'astrophysique. «Ces stations sont numériques et font appel aux technologies les plus récentes, basées sur des connexions par satellite et permettent d'avoir des images en temps réel sur les dégâts possibles et les zones touchées (par des aléas sismiques)», a-t-il souligné. «Nous sommes entrés aussi dans une phase d'installation de près d'une centaine de nouvelles stations du genre sur les deux ou trois prochaines années», a-t-il ajouté, rappelant que 75 stations sismologiques de surveillance fonctionnent déjà en Algérie. Affirmant que le réseau national de surveillance sismique est actuellement reconnu à l'échelle mondiale et euro-méditerranéenne comme un «réseau performant», du fait qu'il se charge également des alertes, M.Yellès a relevé que les réseaux d'alerte «seront connectés aux grandes installations socioéconomiques du pays», telles que les installations électriques, gazières et les projets du secteur des chemins de fer. Il a également fait état de l'installation en cours d'un réseau d'alerte au tsunami. M.Yellès a indiqué que d'autres réseaux sont en place, comme le réseau de mesure de déformation (GPS), dont le rôle consiste, notamment, à «affiner et à mieux connaître les mécanismes de sismicité dans les régions», relevant l'existence d'autres projets en cours pour «étudier en profondeur les failles et à en avoir une meilleure connaissance». Tous ces projets, sont des moyens «plus précis» pour aboutir à une «meilleure évaluation» des aspects d'aléas et de l'activité sismique du pays, a-t-il affirmé. En un mois, l'Algérie a connu 10 séismes dont le plus puissant (une magnitude de 4.3 sur l'échelle ouverte de Richter) a été enregistré dans la nuit du 18 avril dernier. Son épicentre a été localisé à 5 km au sud-ouest de Roknia dans la wilaya de Guelma. Quant au plus faible, durant ce même mois, il a été enregistré dans la matinée du 1er mai. De magnitude 3,1, son épicentre s'est situé à 17 km au nord-est d'Oran.