Les avantages du médicament bio-similaire ont été présentés par un expert français jeudi à Oran, lors d'une conférence organisée en marge du 3ème et dernier jour du 2ème Salon international des produits pharmaceutiques. M. Jean Louis Prugnaud, pharmacien hospitalier et représentant de l'Agence française du médicament a indiqué que «le processus de fabrication de ce genre de médicament biologique est très long et compliqué, car c'est un produit très complexe et difficile à caractériser», soulignant que «chaque médicament bio-similaire a son propre processus de fabrication». L'expert français a expliqué que «le bio-similaire est un médicament biologique similaire à un médicament biologique de référence, un princeps. Ce qui rend la fabrication de ce type de médicaments, tout à fait différente de celle du générique». «Ce dernier étant fabriqué à base de produits chimiques finis, alors que le bio-similaire est fabriqué à base de matières premières biologiques, de cellules vivantes», a-t-il ajouté. Le processus de fabrication fait appel à une source biologique comme matière première de son principe actif, alors que le principe actif des médicaments classiques est issu de la synthèse chimique, a encore expliqué M. Prugnaud. Pour lui, «les médicaments bio-similaires constituent un espoir réel quant aux pathologies n'ayant pas de solution thérapeutiques satisfaisantes en permettant le développement de médicaments plus ciblés». «Nous pouvons actuellement nous intéresser davantage aux différentes formes de cancers en une seule pathologie comme le cancer du sein, les bio-similaires. Nous aiderons à mieux comprendre le développement de ses formes et leurs traitements», a-t-il encore souligné. Les exigences en matière de qualité, d'efficacité et de sécurité pour le médicament de référence sont recommandées par la réglementation européenne. Des plans de vigilance et de gestion des risques, ont été mis en place pour chaque médicament bio-similaire, afin de protéger les patients, a-t-on rappelé. «Toutefois des barrières empêchent leur expansion, car ils doivent obligatoirement être soumis à des études précliniques et cliniques et faire l'objet d'un dossier complet pour être déposés pour enregistrement à l'Agence européenne du médicament. Après aval, le produit sera commercialisé dans les 25 pays de l'Union européenne. Cependant, les délais d'approbation sont très longs, conclut-t-on de même source.