Les établissements hospitaliers ont accumulé une dette de 16,7 milliards de dinars auprès de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). Cette somme représente la facture globale des médicaments achetés par les hôpitaux de la PCH. C'est ce qu'a indiqué le directeur général de la PCH, Chérif Delih, à l'occasion d'une rencontre réunissant le ministère de la Santé et les directeurs du secteur de wilaya. Il a précisé, par la même occasion, que la dette de la pharmacie centrale, auprès des banques s'élève, quant à elle, à 22 milliards de dinars. Ces factures impayées des hôpitaux représentaient, auparavant, un handicap pour la Pharmacie centrale dans l'approvisionnement des établissements de santé publique, dont la pénurie de médicaments très ressentie de 2011. Aujourd'hui, après la décision du gouvernement d'assainir les dettes de la PCH, en consacrant 50% de la dotation budgétaire du secteur de la santé, au règlement des factures de la PCH auprès des hôpitaux, l'approvisionnement en produits pharmaceutiques est assuré jusqu'à l'année 2016. La décision par les pouvoirs publics de permettre les marchés de gré à gré entre la Pharmacie centrale et les hôpitaux a assuré une meilleure disponibilité des médicaments, à en croire le même responsable. Ajouter à cela, l'instruction donnée par le ministère des Finances à deux établissements financiers, en l'occurrence, le CPA et la BNA, de prendre en charge les créances de la PCH et de lui accorder, à cet effet, une ligne de crédit de 30 milliards de dinars. Cependant, les besoins des hôpitaux en médicaments, restent importants. Dans ce même cadre, le DG de la PCH, a informé que l'enveloppe allouée au budget cancer, pour l'année 2014, s'élève à plus de 36 milliards de dinars, soulignant que le part de ces médicaments avait atteint, au mois de septembre 2013, plus de 19 milliards de dinars.