Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a ordonné jeudi, au ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf, d'accélérer la mise en retraite des chefs de services hospitaliers qui ont dépassé l'âge de la retraite et qui exercent depuis plusieurs décennies. Selon des sources, on retrouve parmi ces cadres , ceux qui sont nommés par le défunt président Houari Boumediene en 1967. Abdelmalek Sellal, a déclaré, en s'adressant au ministre de la Santé et en direct, que l'instruction de la mise à la retraite de la catégorie précitée s'applique sur tous les secteurs et à tous les fonctionnaires du secteur public, peu importe son statut ou sa spécialité et même le secteur dans lequel ils exercent, y compris les professeurs de médecine qui moisissent dans leurs postes dont certains délirent, sans qu'ils ne soient troublé de leurs postes. Le ministre Sellal, a ajouté, que ceux-là, continuaient à refuser d'abandonner leurs postes à la tête des différents services hospitaliers, alors, je me demande, jusqu'à quand les nouveaux médecins verront la lumière et quand seront-ils promus à des postes de responsabilité au sein de leurs organismes. Et la même question se pose aussi dans d'autres secteurs. La source a affirmé, que les chefs de services hospitaliers qui sont nommés par décret présidentiel, sont devenus la cause directe et principale de la situation catastrophique que vit le secteur de la santé dans le pays, surtout que la plupart d'entre eux, sont dépassés par les événements du monde scientifique au cours du dernier demi-siècle, car leur nomination par décret présidentiel, à l'ère du défunt président Houari Boumediene en 1967. L'interlocuteur, a révélé que la plupart des chefs de services ont recours à s'accaparer des efforts des étudiants chercheurs et des vols scientifiques, pour justifier leur maintiens à leurs postes, et généralement la pression et l'intimidation est le moyen le plus approprié pour gagner leurs silence. Un rapport du ministère de la Santé sur le marché des médicaments et les conditions de la profession de pharmacien, révèle que la principale raison de l'échec de la politique du médicament générique en Algérie, est due aux relations suspectes entre les laboratoires pharmaceutiques étrangers et les responsables des services hospitaliers qui sont devenus les plus grands promoteurs de médicaments étrangers. Par ailleurs, le directeur général de la PCH, Chérif Delih, à l'occasion d'une rencontre réunissant le ministère de la Santé, a révélé que les établissements hospitaliers ont accumulé une dette de 16,7 milliards de dinars auprès de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). Cette somme représente la facture globale des médicaments achetés par les hôpitaux de la PCH. Ces factures impayées des hôpitaux représentaient, auparavant, un handicap pour la Pharmacie centrale dans l'approvisionnement des établissements de santé publique, dont la pénurie de médicaments très ressentie de 2011. Aujourd'hui, après la décision du gouvernement d'assainir les dettes de la PCH, en consacrant 50% de la dotation budgétaire du secteur de la santé, au règlement des factures de la PCH auprès des hôpitaux, l'approvisionnement en produits pharmaceutiques est assuré jusqu'à l'année 2016. Dans ce même cadre, le DG de la PCH, a informé que l'enveloppe allouée au budget cancer, pour l'année 2014, s'élève à plus de 36 milliards de dinars, soulignant que le part de ces médicaments avait atteint, au mois de septembre 2013, plus de 19 milliards de dinars.