L'Algérie et la Colombie ont signé mardi à Alger, plusieurs mémorandums et un accord visant à renforcer leur coopération bilatérale. Les mémorandums et l'accord ont été signés lors d'une cérémonie présidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et la ministre des Relations extérieures de la Colombie, Maria Angela Holguin, qui effectue une visite officielle en Algérie, en présence de ministre du commerce, Mustapha Benbada. Il s'agit d'un mémorandum relatif à la promotion de la coopération dans le domaine du commerce extérieur entre Algex (Algérie) et Pro-export (Colombie), d'un mémorandum d'entente en matière de coopération technique, un autre pour l'établissement d'un mécanisme de consultation bilatérale entre les deux ministères des affaires étrangères et aussi un mémorandum entre l'institut diplomatique des relations internationales relevant du ministère des Affaires étrangères et l'Académie diplomatique colombienne. Les deux pays ont par ailleurs signé un accord de suppression de visas au profit de détenteurs de passeports diplomatiques et de services. La Colombie souhaite s'inspirer de la politique algérienne de réconciliation nationale La Colombie souhaite s'inspirer de la politique algérienne de réconciliation nationale pour consolider son processus de paix avec les groupes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), a indiqué la ministre colombienne des Relations extérieures, Maria Angela Holguin. «La Colombie est dans un processus de paix avec les groupes des FARC (...) et si nous arrivons à concrétiser une réconciliation nationale comme l'Algérie l'a fait, ça sera quelque chose de très positive», a-t-elle estimé lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «Nous avons beaucoup à apprendre de l'Algérie dans ce domaine (la réconciliation nationale)», a-t-elle affirmé. Mme Maria Angela Holguin a, par ailleurs, estimé que les perspectives de la coopération algéro-colombienne étaient «nombreuses» et «touchent à différents domaines» comme le commerce et la diplomatie. Selon elle, les accords signés mardi à Alger entre l'Algérie et la Colombie visent à renforcer la coopération entre les deux pays en les dotant d'un cadre juridique adéquat. Qualifiant sa visite en Algérie de «très positive», la ministre colombienne a estimé que son déplacement lui a permis de rencontrer de hauts responsables algériens pour identifier avec eux les voies et moyens de développer la coopération entre les deux pays qui, a-t-elle dit, partagent de «nombreuses similitudes». Concernant la lutte contre le trafic de drogue, Mme Maria Angela Holguin, a affirmé que son pays et l'Algérie étaient à même d'aider les pays africains à combattre ce fléau transnational. «L'Algérie, qui est une puissance régionale, et la Colombie, qui jouit d'une expérience dans la lutte contre les narcotrafiquants, sont à même d'aider les pays africains à combattre le trafic de drogue», a-t-elle soutenu faisant allusion aux pays du Sahel où les groupes terroristes et les narcotrafiquants coopèrent de plus en plus. La ministre a estimé que l'échange d'informations entre les services de sécurité algériens et colombiens renforcera leurs capacités à réduire le trafic de drogue dans les deux pays. Pour sa part, M. Lamamra a estimé que la décision de la Colombie d'ouvrir une ambassade en Algérie renseigne sur la volonté des deux pays de développer leur coopération dans différents secteurs. Selon lui, la signature mardi à Alger de quatre mémorandums d'entente et d'un accord entre l'Algérie et la Colombie constitue un renforcement du cadre juridique régissant leur coopération bilatérale.
