Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont mis l'accent mercredi, lors du débat sur le projet de loi de finances 2014 sur la nécessité de diversifier l'économie nationale qui continue de s'appuyer, en grande partie, sur les revenus des hydrocarbures. Le député Hadjirah Khelifa du FJD (Front de la justice et du développement) a précisé, à ce propos, que la fiscalité pétrolière de l'Algérie a baissé, les derniers mois, en raison du recul des cours du pétrole dans les marchés mondiaux ce qui influera négativement, selon lui, sur l'économie nationale. De son côté, Rachid Mouni de l'AAV (l'Alliance de l'Algérie verte) a affirmé que le fait de compter sur les revenus pétroliers «donne une fausse image de l'économie nationale. Les indicateurs économiques et financiers placent l'Algérie dans une position confortable alors que la réalité est différente car l'économie est toujours vulnérable». L'intervenant a appelé à bénéficier des recettes pétrolières et de l'aisance financière de l'Algérie pour réaliser les programmes de développement et édifier une économie productive. Abondant dans le même sens, le député Mohamed Djemai du FLN (Front de libération nationale) a appelé à profiter de cette aisance pour diversifier les sources des revenus du pays. Il a, dans ce contexte, proposé d'accompagner matériellement et moralement l'investisseur tout en accordant l'intérêt à la création des PME afin d'endiguer le chômage, d'encourager la sous-traitance industrielle et de former une main d'oeuvre qualifiée capable de conduire les différents programmes de développement. Lors du débat du projet de loi, les membres de l'APN ont demandé la suppression de certaines dispositions contenues dans le projet de loi à l'instar de l'interdiction pour les concessionnaires automobiles de vendre à crédit les véhicules, les exonérations et réductions fiscales, réaffirmant la nécessité de les accompagner d'un bilan qui atteste de leur effet sur l'économie. La séance du soir sera consacrée aux interventions des présidents des groupes parlementaires. Une séance plénière est prévue dimanche prochain consacrée aux réponses du ministre des finances Karim Djoudi. Le vote du projet de loi de finances est fixé au 12 novembre prochain en séance plénière.