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La Bourse d'Alger se modernise
Publié dans Le Financier le 02 - 11 - 2013

Après avoir jeté les bases d'une réelle réforme du marché financier, le gouvernement algérien décide de dynamiser la Bourse d'Alger. Il s'agit des résultats prometteurs d'un programme de réforme des marchés de capitaux initié en mai 2011 et à travers lequel l'Algérie cherche à augmenter le nombre d'introductions à la Bourse d'Alger.
La Cosob a également lancé une formation de certification des professionnels du marché. Cette formation assurée par l'Institut d'économie douanière et fiscale (IEDF) et sanctionnée par une certification de la COSOB, permettra aux apprenants d'acquérir les connaissances minimales de l'environnement réglementaire, déontologique et technique dont doivent justifier les professionnels des activités de marché. Cette certification répond à «l'objectif réglementaire relatif à l'exigence d'une formation sur le commerce et la gestion des valeurs mobilières», souligne la COSOB qui aspire à renforcer la protection des intérêts des clients et garantir la compétence des professionnels de marché. D'une durée de quatre (04) mois, la formation se déroule sous forme alternée de trois (03) jours par semaine. Elle est assurée par des professionnels algériens et complétée par des spécialistes des marchés financiers étrangers, précise la Commission. De même, en Octobre, le Conseil des participations de l'Etat (CPE) algérien a donné son feu vert à l'introduction en Bourse de dix entreprises publiques dont six cimenteries. Le CPE a donné son accord pour l'introduction en Bourse de Cosider carrières, filiale du groupe de BTP Cosider, du Crédit populaire d'Algérie (CPA), de la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (CAAR), de l'opérateur télécoms Mobilis ainsi que de six cimenteries publiques. Le gouvernement envisage également d'introduire en Bourse une deuxième vague d'entreprises publiques dont Air Algérie, la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), le distributeur pétrolier Naftal, la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque de développement local (BDL). «L'objectif du gouvernement est d'arriver à 40 entreprises publiques cotées à la Bourse d'Alger à la fin de l'année 2015». Les dix entreprises déjà retenues devraient avoir déjà entamé l'opération de préparation de leurs dossiers d'introduction en Bourse. Ces entreprises doivent choisir un accompagnateur, fixer le taux du capital à introduire en Bourse, présenter la notice d'information à la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) et constituer un syndicat de banques, avant de lancer la vente des actions. Alors que certains analystes tergiversent sur l'aventure boursière en Algérie, d'autre se veulent rassurants en avançant la solidité financière du pays qui est sorti indemne de la crise financière mondiale de 2008 en plus de la période d'instabilité régionale de 2011. En effet, l'Algérie se positionne au sixième rang mondial en termes de réserves de gaz, inexploitées pour la plupart, et répond d'ores et déjà à 30% des besoins européens en gaz naturel. Le produit intérieur brut (PIB) du pays affiche plus de croissance, d'après le Fonds monétaire international. Les statistiques de la Banque mondiale indiquent que l'Algérie possède le PIB par habitant le plus élevé (4 495 dollars) des pays d'Afrique du Nord. D'après Oxford Business Group, les décideurs algérois ont pris conscience qu'avec d'importantes ressources naturelles à disposition, et l'intérêt croissant des investisseurs étrangers pour le pays, une Bourse plus active permettrait certainement de soutenir la croissance économique, d'autant plus que l'Algérie cherche à débloquer de nouvelles sources de capitaux pour appuyer le secteur privé algérien, relativement restreint, et octroyer de nouveaux financements aux grandes entreprises publiques. «Nous avons identifié des pistes d'introduction en bourse des entreprises publiques organisées en sociétés par actions, relevant du secteur industriel», a affirmé Nouredine Smaïl, président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), lors d'un entretien avec des médias locaux mi-décembre, repris par OBG dans un rapport. Ce dernier annonçait les premières conclusions d'un programme de réforme des marchés de capitaux chiffré à 5.1 millions de dollars visant à revitaliser la Bourse, mené avec l'aide du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce projet, d'une durée de 14 mois, s'inscrit dans le cadre d'une stratégie gouvernementale dirigée par le ministère des Finances, visant à diversifier l'économie pour réduire la dépendance excessive du pays à l'égard des importations d'hydrocarbures, mais aussi à déployer des efforts concertés pour renforcer la concurrence entre les entreprises des secteurs public et privé. Alger souhaite à terme mettre la Bourse aux normes internationales. Le comité chargé du programme de réforme des marchés de capitaux, composé de fonctionnaires gouvernementaux et de conseillers internationaux, a formulé quatre recommandations pour atteindre cet objectif. Il préconise tout d'abord l'introduction en bourse des plus grandes sociétés industrielles publiques, un pourcentage des actions devant être conservé par l'Etat, directement ou par le biais d'un mode de placement. La seconde option envisagée consiste à favoriser la création de partenariats stratégiques spécifiques pour l'Etat, par le biais desquels celui-ci détiendrait 50% à 60 % des actions dans les nouvelles sociétés, tandis que 20 % à 30 % des actions seraient mises à la disposition du public dans le cadre d'une introduction en Bourse. La troisième recommandation du comité chargé de la réforme des marchés de capitaux est de mettre en place des projets de croissance ciblant des secteurs spécifiques, et de permettre aux sociétés privées souhaitant être cotées en Bourse d'accroître leur capital par le biais de la Bourse. Enfin, la COSOB et le comité préconisent d'offrir aux investisseurs publics et étrangers une prise de participation dans les banques et les institutions financières, sous la supervision du Conseil de la monnaie et du crédit. Les investisseurs étrangers sont d'ores et déjà limités à une participation de 49% dans les sociétés privées algériennes, 51 % des parts étant détenues par le gouvernement. «La règle des 51% / 49% est déjà une réalité», a déclaré M. Smaïl. «Notre objectif est d'offrir les 51 % de participation au public par le biais de la Bourse, et de généraliser en Algérie cette pratique courante à l'international.» Des règles locales similaires relatives aux participations sont déjà appliquées dans d'autres pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. L'Algérie qui espérait voir augmenter le nombre d'introductions en Bourse proposées aux ressortissants algériens et aux investisseurs étrangers en 2012, dans l'optique de dynamiser les marchés de capitaux propres en Bourse, a fini par réaliser cet objectif. Pour de nombreuses entreprises privées locales et de nombreux investisseurs, cette mesure aurait dû être prise depuis longtemps. Par le biais de ce programme de réforme, le gouvernement tente d'ores et déjà de persuader davantage de sociétés privées à envisager une entrée en Bourse, en proposant des mesures incitatives, notamment une réduction des frais de transaction. Par ailleurs, le gouvernement réexamine actuellement son droit de préemption sur la vente des participations dans les sociétés algériennes à des investisseurs étrangers. À l'heure actuelle, toutes les cessions d'actions à des sociétés étrangères doivent préalablement être approuvées par l'Etat, ce qui peut générer une certaine confusion, comme en témoignent les longues négociations concernant Djezzy, le premier opérateur de téléphonie mobile du pays. Une rationalisation de ce processus est également envisagée par le comité chargé de la réforme des marchés de capitaux. La capitalisation boursière reste extrêmement limitée par rapport aux normes internationales. La grande majorité des activités (98 % environ) sont concentrées sur le marché de la dette, et concernent essentiellement des obligations de sociétés pour les entreprises publiques. Depuis l'entrée en Bourse de la compagnie d'assurance Alliance Assurances en novembre 2010, la capitalisation boursière a progressé de 62%, passant de 7.7 milliards de dinars algériens (77.64 millions d'euros) à 12.5 milliards de dinars algériens (126 millions d'euros) début janvier 2012. Mi-janvier, d'après le site Internet de la Bourse d'Alger, la capitalisation boursière s'établissait à 14.8 milliards de dinars algériens (152 millions d'euros). Toujours en cours de déploiement, après 12 ans seulement d'activité, la Bourse ne reflète pas encore la diversité des activités économiques du pays. Alliance a été la première société privée algérienne à faire son entrée en Bourse ; les quatre autres sociétés publiques cotées sont le géant énergétique Sonelgaz, le groupe pharmaceutique Saidal, l'agence immobilière Spa Dahli et la société de tourisme L'Hôtel El Aurassi d'Alger. Aurassi et Saidal ont été les seules valeurs négociées depuis 2000. Le marché des obligations de sociétés reste le centre névralgique, principalement grâce aux titres de créance qui offrent une rémunération supérieure à celle des comptes d'épargne, à savoir des taux d'intérêt compris entre 5 % et 6 %, contre 1.5 % à 3 %. En 2009, deux emprunts obligataires ont été émis par Sonelgaz et ETRHB-Haddad, une société de bâtiment. À mesure que les recommandations du comité chargé de la réforme des marchés de capitaux se précisent, et se traduisent par une amélioration des réglementations, la Bourse d'Alger pourrait enregistrer plusieurs nouvelles introductions de sociétés industrielles en 2014, qui devraient effectivement dynamiser les investissements domestiques et étrangers potentiels.

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