Le Président directeur général de la filiale SNTR-Formation, M. Tahar Messaoud Nacer a souligné mercredi, à Alger la nécessité d'améliorer la formation des conducteurs de poids lourds, impliqués dans près de 20 % des accidents de la circulation routière. «Les poids lourds sont impliqués dans près de 20 % des accidents de la circulation routière, il est important qu'une attention particulière soit accordée à la formation des conducteurs de ces véhicules» a-t-il déclaré sur les ondes de la radio nationale. M. Messaoud Nacer a plaidé, à ce titre, pour l'exigence d'un brevet professionnel et la mise en place de cycle de perfectionnement pour tous les conducteurs de véhicules lourds (camions, semi remorques et transports en commun) dont le poids excède 3,5 tonnes. Pour le PDG de la filiale SNTR-Formation, l'entrée en vigueur du brevet professionnel, prévu par la loi devrait permettre un contrôle plus poussé des aptitudes des conducteurs. La formation des conducteurs doit être ainsi adaptée au type de produits transportés : «Selon qu'il s'agisse d'un transport de marchandises conventionnelles, ou d'un transport exceptionnel de produit dangereux, les qualifications exigées du conducteur sont différentes. Il faut donc aller impérativement vers une spécialisation des profils de formation»a-t-il souligné. Concernant le respect des règles de la circulation routière, M. Tahar Messaoud Nacer a appelé à équiper tous les véhicules poids lourds et transports en commun de chronotachygraphes. «Cet outil plus connu sous le sobriquet de mouchard est un auxiliaire utile pour les services de sécurité» a-t-il précisé. Selon ce responsable, cet équipement a une vocation dissuasive car « il a une fonction de boite noire qui renseigne sur le comportement du conducteur pendant tout son trajet : temps de conduite et de repos, vitesse du véhicule...». Concernant le constat d'une surcharge des véhicules lourds sur les routes, M. Tahar Messaoud Nacer a évoqué la nécessité de mettre en place des ponts bascule sur les grands axes autoroutiers en vue de contrôler le poids des véhicules concernés. Le même responsable a déploré, par ailleurs, le fait que le parc des poids lourds soit vieillissant. «Près de 74.5% du parc de camions a plus de 20 ans d'âge» a-t-il indiqué. «En dépit de la procédure périodique du contrôle technique, une réflexion mérite d'être engagée pour retirer de la circulation les véhicules trop âgés» a-t-il encore ajouté.