«2009 a été une année noire pour les médias dans le monde», a annoncé le secrétaire général de l'ONG Presse Emblème Campagne (PEC), dans un communiqué. En effet, cent vingt-et-un journalistes ont trouvé la mort dans 25 pays en 2009, l'année considérée comme l'une des pires années pour les meurtres de journalistes, selon les statistiques publiées mardi par PEC. Ce bilan fait état de 10 journalistes tués chaque mois en 2009 par des groupes armés, des réseaux criminels, des gouvernements et dans des attentats terroristes à travers le monde, soit une hausse de 33% par rapport à 2008, a indiqué cette ONG, ajoutant que «beaucoup d'autres journalistes ont été enlevés ou contraints au silence ou à l'exil. L'impunité reste la règle». Selon la même source, «le bilan a été alourdi par l'effroyable massacre de journalistes de l'histoire en une seule journée, le 23 novembre. Ce jour-là, 38 journalistes ont été exécutés dans un massacre visant un candidat à des élections locales de la province de Mindanao, dans le Sud des Philippines». Cet incident dramatique a fait des Philippines, le pays le plus dangereux en 2009. Les cinq autres pays dangereux pour les journalistes sont : le Mexique, la Somalie, le Pakistan et la Russie. Cette dernière rejoint cette année le peloton de tête avec six morts. Il y a l'Irak aussi. Le Mexique est le second pays le plus dangereux, avec 13 journalistes tués en 12 mois. Selon la PEC, ils ont été les victimes de la lutte entre réseaux de trafiquants de drogue et autorités locales. Vient ensuite la Somalie où les journalistes sont victimes de milices, de balles perdues et d'attentats terroristes. Dans le Nord-ouest du Pakistan, les affrontements entre groupes islamiques radicaux et armée gouvernementale ont fait huit morts parmi les reporters. En Russie, les conflits du Caucase sont la principale cause des décès de journalistes. En Irak, la PEC constate une lente amélioration par rapport à la période 2003-2007, mais ce pays est resté l'un des pays les plus risqués pour les employés des médias. La PEC, qui milite pour une convention internationale spécifique de protection des journalistes dans les zones de conflit, regroupe 35 associations et syndicats d'une centaine de pays.