Le Front National Algérien (FNA) n'est pas, et ne sera pas un fonds de commerce», a martelé son président, Moussa Touati, à l'ouverture, vendredi, de la 4ème session ordinaire de son conseil national qui fera pendant ses deux jours de travaux (8 et 9 janvier) une évaluation de ses activités et de ses objectifs. Le président du FNA a, d'emblée, donné le ton à la rencontre en faisant un sévère réquisitoire contre les élus qui ont monnayé leurs voix durant les dernières élections sénatoriales et dont le comportement a été qualifié de «trahison» des valeurs et des statuts du parti. Le mot discipline dans les rangs du parti a été plusieurs fois rappelé par le leader du FNA. Il a déploré le fait que son parti ait obtenu seulement 2 sièges au Conseil de la Nation (Tindouf et Saïda) et aucune voix dans certaines wilayas- où ses militants étaient très présents- à l'image de Skikda, Mila, Adrar et Oran. A l'avenir, insistera-t-il, le règlement intérieur et les statuts du parti seront appliqués de la manière la plus rigoureuse pour mettre fin aux problèmes vécus une première fois lors du dernier scrutin présidentiel et qui se sont de nouveau manifestés, appelant les cadres du parti à achever, dans les plus brefs délais, la restructuration et le renouvellement des instances de base que sont les conseils communaux et les bureaux de wilaya. Le même reproche sera fait aux cadres au niveau des wilayas qui ont renouvelé à peine 50% des bureaux communaux, une opération qui doit s'achever en février, insistera- t-il, avant d'entamer celle des bureaux de wilaya. Les 240 membres du Conseil national, qui ont entamé un large débat sur les problèmes cités par le président, feront aussi un point exhaustif sur l'opération de restructuration et d'assainissement des rangs du parti qui doit respecter ses engagements et ses promesses et «être à l'écoute des citoyens qui l'ont élu et ne pas se comporter comme d'autres partis politiques fortement décriés par la société», selon lui. «Les problèmes vécus par notre parti sont liés au détournement des voix de celui-ci au profit d'autres partis», conclura Moussa Touati, «sont un signe qu'il faut changer de cap et dire clairement que le FNA n'est pas et ne sera pas un fonds de commerce».